France : un tribunal rejette la décision d’expulsion d’une jeune femme rapatriée de Syrie

France : un tribunal rejette la décision d’expulsion d’une jeune femme rapatriée de Syrie

Le tribunal de Lille s'est prononcé contre l'expulsion de Sana, une jeune femme rapatriée de Syrie considérée comme une "menace grave" pour l'ordre public par le préfet. La commission des expulsions estime que ces allégations ne sont pas appuyées par des preuves. 

Le préfet des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc, avait plaidé pour son expulsion vers l'Algérie, mais la commission lilloise des expulsions n'a pas suivi son avis. Selon cette commission, le préfet n'a pas réussi à prouver que Sana entretenait des relations avec des personnes impliquées dans des actions terroristes et aucun acte répréhensible ne peut lui être reproché depuis son retour en France. 

Ni djihadiste ni terroriste potentielle, selon les spécialistes

De plus, Sana n'a pas été mise en examen ni placée sous le statut de témoin assisté depuis son rapatriement. La commission souligne également que les spécialistes de l'antiterrorisme n'ont pas vu en Sana une djihadiste convaincue ou une terroriste potentielle. 

Sana avait été rapatriée avec ses filles du camp de Roj en Syrie, où elles avaient été internées après la chute de l'État islamique en 2019. 

L’avis de la commission des expulsions n'est cependant pas contraignant et le préfet reste libre de décider de la suite à donner à cette affaire. Georges-François Leclerc a décidé de ne pas commenter cet avis.