« Ce n'est pas cela, M. Sarkozy, la République, ce n'est pas cela, la laïcité et l'égalité !" (DR)

Départementales : Manuel Valls tire ses dernières cartouches contre Sarkozy qui « court » derrière le FN

A 48h du deuxième tour du scrutin des départementales au goût amer pour le Parti socialiste (PS), Manuel Valls est une nouvelle fois monté en charge contre Nicolas Sarkozy, l'accusant de chasser ouvertement sur les terres du FN en adoptant sans ambiguïté ses positions idéologiques.

Manuel Valls a ainsi accusé jeudi soir à Tours l’ancien chef de l’Etat de « courir après le Front national » en reprenant des « polémiques nauséabondes », notamment sur les menus de substitution dans les cantines.

Le Premier ministre a également dénoncé le fameux "ni-ni" prôné par Sarkozy. « Quand on prétend attaquer le Front national, brutalement, frontalement », comme l'a dit Nicolas Sarkozy, « on ne le fait pas que dans les mots. On le fait aussi dans les urnes, avec une position claire ! » a dénoncé Manuel Valls lors d'un meeting de soutien aux candidats de gauche organisé dans la mairie de Tours.

Des polémiques nauséabondes sur l'identité ou sur la laïcité…

« Non, on n'attaque pas le Front national quand on reprend des polémiques nauséabondes sur l'identité ou sur la laïcité. On ne l'attaque pas : on montre qu'on est plus faible et qu'il est plus fort ! » a fustigé Manuel Valls.

« J'entendais encore récemment le président de l'UMP (...) dire à un de nos compatriotes musulmans que s'ils voulaient que leurs enfants puissent manger conformément à leur foi, ils n'avaient qu'à aller dans des écoles privées. Pour ne pas avoir - je cite encore - des tables de petits musulmans dans les écoles, on exclut, on encourage le repli communautaire que l'on prétend combattre », a accusé Manuel Valls.

« Ce n'est pas cela, M. Sarkozy, la République, ce n'est pas cela, la laïcité et l'égalité ! Ça, ça s'appelle courir derrière le Front national », a-t-il poursuivi sous les applaudissements d'environ 700 personnes, dont sa ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, rapporte l’AFP.