Mohamed Boudiaf a été assassiné le 29 janvier 1992 pendant qu'il prononçait un discours à la Maison de la Culture de Annaba (DR)

L’assassinat de Mohamed Boudiaf : la main gantée des barbares remue toujours…

Pendant combien d’années encore, la question hantera-t-elle l’esprit des Algériens? Quand le silence se brisera-t-il pour enfin lever le voile sur la vérité d’une exécution en public de Mohamed Boudiaf, président du Haut Comité d’Etat, le 29 janvier 1992 ?

Vingt années après, ne restent que les voix impuissantes de ses proches qui dénoncent l’imposture d’une enquête expédiée, d’une conclusion de justice absurde, pointant «l’acte isolé» d’un illuminé.

Le mobile du crime est là pourtant, qui éclate au grand jour, se confirme au fil des ans dans une Algérie trahie, violée, pillée, dépecée sur l’autel de la corruption…

Cinq mois ont suffit à Mohamed Boudiaf pour terroriser ces hordes de corrupteurs, de corrompus, de malfrats, de parvenus, de prédateurs en embuscade sur les rives d’un grand fleuve détourné à leur seul profit.

Cinq mois seulement qui ont secoué le pouvoir de l’ombre, gagné par la peur de voir surgir un homme d’Etat, un vrai, porteur d’espoir sincère pour son pays, pour la jeunesse dont il parlait tant, pour « L’Algérie avant tout… ».

Boudiaf fut assassiné à bout portant, de plusieurs balles dans le dos… dans l’enceinte d’une maison de la Culture, le crime signé des fossoyeurs de l’Algérie.

Et la main gantée de ces barbares remue toujours…