A Frontignan, la salle Calmette, nouveau lieu de vie et d'échanges
Par MAMIER PierrePublié le
A Frontignan, comme ailleurs, il existe des aprioris dans la conscience collective, qui font par exemple lever les yeux au ciel de certaines personnes, quand on prononce le mot « Calmette ». Mais qu’est-ce que « les Calmette » ont comme particularité, pour même créer chez certains habitants du quartier une sorte de sentiment de gêne, , pour ne pas dire un complexe d’infériorité ?
Eh bien, il va sans doute falloir que tous, à l’extérieur comme à l’intérieur de ce quartier nord de la ville contigu au collège des 2 Pins, modifient leur regard, sur les aspects positifs de ce quartier qui attirent l’attention de l’observateur objectif et sans préjugés.
C’est d’abord tus ces travaux entrepris et actuels de rénovation des immeubles repeints et des abords, paysagés, avec verdure et les allées bitumées qui rendent les espaces plus clairs et aérés.
Mais c’est surtout l’éclosion depuis cette période de Pâques, après une fin de travaux et aménagement en février dernier, de la salle Albert Calmette-encore lui ! Mais n’oublions pas qu’il est le découvreur du vaccin B.C.G.- au rez-de-chaussée du N°7 de l’impasse des Merles. Flambant neuve, vaste, claire, avenante, bien située ,facile d’accès, cette salle, composée de plusieurs modules, a été confortablement équipée par les services de la mairie. Mais ce n’est pas tout.
Cette salle est appelée à jouer un peu le rôle d’une maison de quartier, pour que vivent les échanges humains, de savoirs, de pratiques, à base d’entraide et de bénévolat pour celles et ceux qui veulent s’y investir. Et depuis mars, c’est Laura, la jeune conseillère diplômée en économie sociale qui a commencé à mettre en place, en fédérant les bonnes volontés, un certain nombre d’animations appelées à prendre de l’ampleur dans leur diversité, l’implication des bénévoles se faisant par le bouche à oreilles pour l’instant, avant qu’un système d’information moderne soit mis en place. Alors, depuis ce mois d’avril
L’atelier cuisine fonctionne avec Chantal, une active bénévole, fortement impliquée dans ce lieu de vie
-Ce vendredi 27 avril, avec Nathalie, jeune stagiaire, c’est l’atelier tricot qui a démarré. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers, pour ces mamans dont les enfants font de jolis dessins à côté d’elles et alors, le dialogue s’établit dans le meilleur des esprits de tolérance intelligente, conviviale et collaborative.
Les enfants ont aussi essayé les aiguilles à tricoter, avecv Chantal et Nathalie
- Le mercredi après-midi, l’accompagnement scolaire du CLAS pour les enfants du primaire et du collège, se tient dans cette salle Calmette.
- L’atelier couture-broderie-crochet va aussi être créé, avec l’arrivée d’une machine à coudre débusquée par Stéphanie, pour customisation, réparation et création.
Chantal apprécie les dessins des enfants
-Prochainement, de l’activité physique dans l’esprit santé-loisirs, va être proposée, avec de simples marches-balades dans la Gardiole accessibles à tous des plus petits aux plus grands. Et si affinités, pour celles et ceux qui voudraient connaître et essayer, Pierre va proposer l’initiation à la marche nordique, avec des bâtons.
-Laura a aussi pris des contacts pour proposer du théâtre, aux enfants comme aux adultes.
-Côté scolaire, si on pense aux enfants du quartier, il sera possible, pour les plus jeunes, de la maternelle au début du primaire ne s’initier à l’Anglais avec Pierre, professeur de collège, lequel pourra aussi aider aux devoirs, sur demande, le soir, après le collège.
-La salle va aussi être approvisionnée en livres apportés, pour une bibliothèque.
-Et si on se prend à rêver, on peut toujours imaginer des soirées culturelles à base de projections vidéo et de rencontres d’auteurs ou d’artistes locaux.
Et quand ce lieu vibrera de toutes ces activités, on pourrait créer un petit journal (« Le Petit Calmette » ?) qui serait rédigé par les jeunes du quartier intéressés pour jouer aux petits journalistes, non ?
Les travaux d'isolation des immeubles sont appréciés, même s'il se dit que l'aspect des sols intérieurs ne correspond pas à celui des façades rénovées, que le nettoyage des façades extérieures par les locataires est moins évident qu'avant et que des places de parking manquent toujours.
Alors, finalement, avec toutes ces ambitions, qui pourrait encore avoir peur « des Calmette » ?! Il est probable qu’à la rentrée de septembre, après l’inauguration officielle de l’espace, la machine sera lancée. Et le jour venu, on pourra sûrement dire que « en fait, les Calmette sont en fête », parce que le quartier aura enfin pris un aspect où l’humain et le vivre ensemble dans les activités seront en passe de solutionner les problèmes du passé.