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Nouveau rebondissement en Égypte, comme le début de la fin pour Moubarak

Dans un brève déclaration, le nouveau vice-président Omar Suleiman a dit avoir pour mission de discuter sans tarder avec «l’opposition». L'ex-patron des renseignements n’a cependant pas précisé de quelle opposition il s’agissait.

L'Égypte compte en effet une opposition officielle qui est partie prenante dans le simulacre de démocratie et une autre, interdite et fractionnée. Selon certaines sources, les mouvements se seraient toutefois accordés pour se rassembler autour du prix Nobel de la paix, Mohamed ElBaradeï. Arrivé au Caire jeudi soir, ce dernier a été aussitôt assigné à résidence. Il s’est tout de même adressé à la foule dimanche assurant que le changement était proche et demandant le départ immédiat de Hosni Moubarak.

L’armée égyptienne s’était exprimée pour sa part quelques heures avant le vice-président, jugeant «les demandes du peuple égyptien légitimes» et assurant qu’elle n’aurait pas recours à la force contre les manifestants.

Nombre d’observateurs établissent un lien entre ces déclarations successives, qui laisserait supposer que le pouvoir est désormais bel et bien entre les mains de l’armée et que le Rais se serait déjà effacé.

Reste le test de la journée de mardi 1 février, celui de la « marche du million » qui pourrait accélérer les évènements à travers un processus plus ou moins semblable à la révolution tunisienne.