Israël s’obstine à vouloir poursuivre la colonisation en Cisjordanie
Les négociations directes entre Israël et les Palestiniens, qui ont repris le 2 septembre sous l'égide des Etats-Unis, butent sur la question sensible de la colonisation en Cisjordanie.
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s’obstine, il a répété, lundi, que son gouvernement ne prolongera pas le moratoire, adopté le 25 novembre 2009 pour une durée de dix mois sur l'insistance de Washington.
"Il n'y a pas de changement dans notre position", a insisté M. Nétanyahou devant les ministres de son parti, le Likoud. Il a tout juste concédé qu'il pourrait seulement limiter l'ampleur des nouvelles constructions.
Le président palestinien Mahmoud Abbas reste quant à lui sur sa position, considérant que la question l’arrêt de la colonisation est une condition essentielle pour la poursuite des négociations directes en cours.
"Les négociations se poursuivront tant que la colonisation est gelée, mais je ne suis pas prêt à négocier un seul jour si la colonisation reprend", a-t-il rappelé lundi.
M. Abbas a précisé qu'il n'était "pas opposé à un gel de la colonisation pour un mois ou deux", après la fin du moratoire, qui expire officiellement le 26 septembre.
De son côté, la communauté internationale accentue la pression sur Israël. Une réunion du Quartet pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, ONU et Russie), doit avoir lieu mardi.
"Le Quartet a constaté que le louable moratoire d'Israël sur les colonies institué en novembre dernier a eu un impact positif, et a préconisé sa prolongation", indique un projet de communiqué cité par l’agence Reuters.