Obama se prononce officiellement pour l'arrêt des colonisations juives en Cisjordanie

Barack Obama a reçu à la Maison-Blanche son homologue palestinien, Madmoud Abbas. Convaincu que des progrès sont possibles en direction de la paix, il n’en réclame pas moins à Israël de stopper les colonisations en Cisjordanie et de garantir "l'existence d'un Etat palestinien viable".

"Je suis convaincu que nous pouvons faire avancer le processus si toutes les parties acceptent de prendre leurs responsabilités et respectent les obligations auxquelles elles se sont déjà engagées à se soumettre", a indiqué le président Obama, à l'issue d'un entretien à la Maison Blanche avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas.

Le président américain a également incité les Palestiniens à empêcher tous les actes de violence anti-israéliens. Mahmoud Abbas a souligné de son côté que les Palestiniens s'engageaient à respecter toutes leurs obligations dans le cadre de la "feuille de route". Il a également indiqué que "le temps (était) un facteur essentiel".

Le sommet Obama-Abbas intervient dix jours après la visite aux Etats-Unis du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Abbas est à Washington pour chercher un appui américain accru à la création d'un Etat palestinien dans les territoires occupés par Israël.

L'état hébreu continu en effet à entretenir un blocage total face à ces deux questions essentielles de la colonisation et de l’Etat palestinien. "Leur sort (des colonies) sera déterminé dans les négociations sur le statut final entre Israël et les Palestiniens", a affirmé Marc Regev, porte-parole de M. Netanyahu, soulignant ainsi que le gouvernement israélien entendait continuer à construire dans les implantations de la Cisjordanie occupée.

Pour sa part, le président Abbas a souligné qu'il ne reprendra pas les négociations de paix avec le gouvernement israélien tant que l'Etat hébreu ne met pas fin à ses activités de colonisation et n'accepte pas la solution à deux Etats.

Le président Obama présentera les propositions américaines sur le processus de paix au Moyen-Orient dans son discours au monde musulman portant sur les questions politiques, qu'il prononcera le 4 juin au Caire.