La Croatie accepte sous condition la médiation de l'UE dans le conflit frontalier avec la Slovénie
La Croatie a accepté lundi l'initiative d'arbitrage de l'Union européenne autour du conflit frontalier qui l'oppose à la Slovénie, à condition cependant que la médiation s'oriente vers le transfert de l'affaire devant la Cour internationale de justice (CIJ) à la Haye.
"La Croatie accueille et accepte l'initiative menée par le commissaire chargée de l'élargissement de l'UE, Olli Rehn", a indiqué un communiqué publié à Zagreb, capitale croate, après la rencontre entre le Premier ministre croate, Ivo Sanader, et le président Stjepan Mesic.
Selon le communiqué, le groupe de médiation mené par Martti Ahtisaari, ancien président finlandais, devrait permettre aux deux pays de conclure un accord sur la traduction de leur conflit frontalier devant la CIJ et de faciliter l'élaboreration de propositions pour la résolution d'autres problèmes, notamment ceux liés à la navigation et à la pêche dans l'Adriatique.
La Commission européenne a proposé la médiation suite aux réserves exprimées par la Slovanie sur certains chapitres de la négociation pour l'adhésion de la Croatie à l'UE.
Les ministres croate et slovène des Affaires étrangères, Gordan Jandrokovic et Samuel Zbogar, rencontreront mardi le commissaire de l'UE à Bruxelles, pour discuter de la proposition européenne de médiation sur le conflit frontalier croato-slovène et de la possibilité pour la Slovénie de lever son blocus sur les négociations d'adhésion de la Croatie à l'UE.
La Slovénie, qui est entrée dans l'UE en 2004, n'arrive pas à délimiter ses frontières terrestres et maritimes avec la Croatie.