Ouverture en Égypte de la conférence internationale pour la reconstruction de Gaza
Les représentants de plus de 70 pays et 15 organisations ont commencé lundi, à Charm el-Cheikh, en Égypte, les travaux de la conférence internationale sur la construction dans la bande de Gaza ravagée par l'opération militaire israélienne qui a duré 22 jours.
Cette conférence, coparrainée par l'Égypte et la Norvège, rassemble, entre autres, le secrétaire général des Nations unies, celui de la Ligue Arabe, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le président français Nicolas Sarkozy, le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Javier Solana. L'ouverture de tous les points de passage vers Gaza est présentée comme une condition essentielle à la poursuite de cette d’initiative d’aide.
Le président de l'Autorité palestinienne a d'emblée insisté sur la nécessité d'une relance du processus de paix, à un moment où Israël s'apprête à se doter d'un cabinet de droite avec à sa tête le faucon Benyamin Netanyahu.
« Nous sommes tous conscients que les efforts de reconstruction et de développement resteront insuffisants, impuissants et menacés en l'absence d'un règlement politique » a déclaré le président Abbas devant les participants. « Par conséquent, nous jugeons nécessaire une action rapide de l'administration du président Obama, des autres membres du Quartette et du reste du monde pour ressusciter le processus de paix, mettre fin à l'occupation Israélienne de tous les territoires occupés en 1967 et favoriser la création d'un État palestinien vivant en paix aux côtés d'Israël », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Ban ki-moon, a estimé que « l’ouverture des points de passage est le premier objectif », jugeant cette situation « intolérable » car elle empêche l'entrée des travailleurs humanitaires ainsi que des biens essentiels dans d'enclave palestinienne.
Le président Français Nicolas Sarkozy a également insisté sur l'importance de l'ouverture de ces points de passage. « Gaza ne doit plus être une prison à ciel ouvert », a-t-il dit. Non sans appeler « tous les palestiniens à se rassembler derrière Mahmoud Abbas et son gouvernement d’union". La réconciliation interne palestinienne est l'une des clés de la paix, une des conditions de la création d'un État palestinien, a-t-il précisé. « Le monde veut aider les palestiniens mais les palestiniens doive s'aider eux-mêmes en se réconciliant ».
Nicolas Sarkozy a également évoqué le cas du soldat Shalit, indiquant que « sa libération en échange de celle de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens est une priorité ».
Aux yeux des Américains enfin, l'aide financière pour la reconstruction de la bande de Gaza, ne saurait être dissociée de la relance du processus de paix. « En accordant une aide humanitaire, nous cherchons aussi à promouvoir les conditions dans lesquelles un État palestinien pourra aboutir » a déclaré la Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. Les Américains disent par ailleurs avoir reçu la garantie que l'argent n'ira pas dans les caisses du Hamas.
Plus de 1300 palestiniens ont été tués et 5500 autres blessées lors de l'opération militaire Israélienne qui a pris fin le 18 janvier et qui a détruit 14000 maisons, 68 bâtiments d’institutions administratives et 31 bureaux d'organisations non-gouvernementales, selon l’ONU.