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France : Les raffineries du groupe Total en grève illimitée, risques de pénurie de carburant

Les raffineries du groupe Total ont déclenché vendredi un mouvement de « grève illimité » en soutien à la raffinerie de Dunkerque, menacée de fermeture. Les syndicats prévoient une pénurie rapide de carburant, en pleine période de vacances scolaires. Le gouvernement Français tente de rassurer.

Les grévistes soutiennent leurs collègues du site de raffinage de Dunkerque - en grève depuis un mois et dont les locaux administratifs sont occupés-, menacé de fermeture définitive.

La direction de Total a confirmé que la grève s'était « durcie » vendredi et que « les manoeuvres d'arrêt ont été enclenchées » dans les six raffineries du groupe.

Toujours selon la direction de Total, le taux de grévistes est «supérieur» à la fourchette des 70% à 80%. Le groupe indique que la grève gagne également ses dépôts de carburant, dont sept sont déjà à l’arrêt.

Le groupe Total ne détient que la moitié des raffineries en France, 41 dépôts de carburant sur quelque 160 et un quart des stations-service. Les consommateurs seraient assurés de la disponibilité d’au moins dix jours de stock, selon l’Union française des industries pétrolières (UFIP).

Pour sa part, la ministre de l'Economie Christine Lagarde s’est voulue rassurante. « Il n'y a pas de risque de pénurie dans le court terme (...) Ce n'est vraiment pas un argument qu'il faut utiliser », a-t-elle affirmé vendredi matin sur la radio France Info.

Mais selon le syndicat CGT (Confédération générale du Travail), « au bout de cinq jours d'arrêt, il peut y avoir un début de pénurie d'essence dans les stations-service ».

A la tête du mouvement, ce même syndicat menace par ailleurs d’étendre la grève aux autres raffineries de France quel que soit le groupe pétrochimique.

Les grévistes demandent à ce que soit avancé la date du CE (Comité d’Entreprise) du 29 mars, qui doit aborder l'avenir du site de Dunkerque et plus globalement des capacités de raffinage en France.

De son côté, le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a affirmé avoir dit au PDG de Total « qu'il était hors de question en l'état de fermer la raffinerie des Flandres », près de Dunkerque, sans projet alternatif, «ni, évidemment, d'en fermer aucune autre en France».

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