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France : Sarkozy annonce des mesures pour une nouvelle politique industrielle

Sarkozy annonce des mesures pour une nouvelle politique industrielle

Lors de son discours de clôture des Etats généraux de l'industrie sur le site d'Eurocopter, jeudi matin à Marignane (Bouches-du-Rhône, sud), le président français Nicolas Sarkozy a annoncé une série de mesures pour freiner le déclin de l'activité industrielle.

L'objectif affiché est d'augmenter la production industrielle française de 25% d'ici 2015, selon un document rendu public par l'Élysée lors du discours présidentiel.

Sur le plan européen, le gouvernement souhaite "augmenter de 2% la part de la France dans la valeur ajoutée européenne d'ici 2015". Cette part est actuellement de 13%, contre plus du double pour l'Allemagne, selon l'Élysée.

Pour ce faire, Nicolas Sarkozy a annoncé de nouvelles mesures qui seront financées par l'État dans le cadre du grand emprunt.

Quelques 500 millions d'euros de prêts bonifiés "verts" seront versés aux entreprises qui investissent pour "produire propre", en plus des 5,5 milliards d'euros déjà alloués aux entreprises innovantes, aux transports et à l'espace, a confirmé Sarkozy.

Le chef de l'Etat a également annoncé une prime à la relocalisation, sous la forme de 200 millions d'euros d'avances aux entreprises remboursables, la mise en place d'un dispositif de "tutorat seniors-juniors" pour encourager la transmission des savoirs, ainsi que d'un fonds de 300 millions d'euros pour financer la "structuration des filières" industrielles.

Une "conférence nationale de l'industrie" sera par ailleurs créée et chargée, en premier lieu, de proposer en septembre des "mesures concrètes d'allègement et de simplification" de la réglementation.

Nicolas Sarkozy a enfin insisté sur le rôle des administrateurs publics au sein des conseils d'administration des entreprises dont l'Etat est actionnaire, souhaitant un meilleur suivi de la stratégie industrielle des sociétés.

L'État français devrait nommer rapidement un administrateur supplémentaire chez France Télécom, à la Poste et chez Renault.

Entre 1980 et 2007 la contribution de l'industrie française à la richesse nationale est passée de 24 % à 14 %, ses effectifs sont passés de 5,32 millions à 3,41 millions, soit une baisse de 36 %, selon les estimations de la direction du Trésor.

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