Greenpeace et les pêcheurs de thon marseillais enterrent la hache de guerre
En 2006, les pêcheurs marseillais avaient empêché l’embarcation de Greenpeace de rentrer au port, lui barrant carrément la route en alignant leurs bateaux. Le différend avait pour origine les déclarations et les initiatives de l’ONG au sujet de la pêche du thon rouge, espèce menacée. Vendredi, les deux parties ont débattu sereinement de la question.Greenpeace et le Syndicat des thoniers méditerranéens (STM) se sont rencontrés à bord du Rainbow Warrior. «Symboliquement, ça a été un moment fort», a déclaré François Chartier, chargé de campagne Océan chez Greenpeace, cité par 20minutes.fr, qu estime que la discussion a été « constructive »
Les parties sont convenues de «se revoir fin septembre ou début octobre, les échanges ont vocation à se faire sur la durée». «Nous voulons la même chose, note François Chartier, une pêche durable, même si les raisons divergent.», a-t-il précisé
Même son de cloche du côté des pêcheurs. «Pour moi, aujourd'hui, c'est une réunion positive, on est sur la même longueur d'ondes», a jugé le président du syndicat des thoniers (STM), Mourad Kahoul.
Les positions des uns et des autres n’en restent pas moins divergentes. Greenpeace persiste à soutenir que l’espèce est sérieusement menacée à court terme. «Les scientifiques recommandent 15.000 tonnes de capture, le niveau réel - si on prend en compte la prise illégale - est de 60.000 tonnes», estime l’ONG.
«Discutons, au lieu de dire des bêtises », rétorque Mourad Kahoul. "On dit depuis trois ans qu'il n'y a plus de poisson, et nous, tous les jours, on trouve du poisson, c'est pas cohérent!»