Le gouvernement français met en place un « plan d’acheminement des carburants »
Le gouvernement reconnaît enfin qu’il y a bel et bien pénurie de carburant. Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’énergie et du développement durable, a admis mardi que 4.000 stations-service étaient "en attente d'approvisionnement" en carburant.
Mardi, sixième jour de grève et de manifestation, le Premier ministre, François Fillon a réuni en urgence à Matignon les principaux acteurs de la production et de la distribution de carburants, en présence des ministres concernés, pour mettre en place un "plan d'acheminement des carburants".
Selon lui, il faudrait cependant « quatre à cinq jours avant que la situation redevienne normale ». En fait le gouvernement veille bien à faire en sorte que les Français puisse de ravitailler en carburant dans la perspective des vacances de la Toussaint qui approchent.
Le "plan d'acheminement" arrêté par le gouvernement prévoit que les distributeurs mutualisent les stocks d'essence dont ils disposent pour approvisionner progressivement l'ensemble des stations-service.
Le nombre de camions en circulation va être également augmenté pour faciliter le transport du carburant entre les dépôts pétroliers et les stations-service. Des poids-lourds pourraient être appelés en renfort à l'étranger.
Entre temps, les CRS se chargeront de « débloquer » les dépôts pétroliers en délogeant les salariés qui y tiennent des piquets de grève. Des opérations "coup de poings" ont eu lieu mercredi à l'aube à La Rochelle et en Loire Atlantique. Les évacuations se sont déroulées dans le calme.
On parle enfin aussi du déclenchement éventuel d’un « plan hydrocarbures ». Il s’agit d’un plan d’urgence contraignant les pétroliers à approvisionner certaines zones, certaines pompes et mieux contrôler, ainsi, le maillage du territoire.