Marseille : les salariés licenciés de chez Nestlé obtiennent gain de cause devant les prud’hommes
Le long bras de fer qui opposait le géant de l’agroalimentaire à ses ex-salariés connaît enfin un dénouement à l’avantage de ces derniers. Nestlé a été condamné par le conseil des prud'hommes de Marseille à indemniser 140 ex-salariés de son usine de Saint-Menet (11ème arrondissement). Le motif économique de leur licenciement n'était pas justifié, a-t-on jugé aux Prud’hommes.
L’affaire remonte 2004, lorsque Nestlé officialisait la fermeture de son usine de Saint-Menet, créée en 1952. Le personnel s’était fermement opposé à cette décision, contestant sa validité économique.
La société Netcacao voyait alors le jour et signait le 23 février 2006 un accord de reprise du site et de 180 de ses 427 salariés.
Syndicat et employés n’ont pas baissé les bras pour autant, la bataille s’est naturellement prolongée devant le Conseil des Prud’hommes.
Ce dernier a finalement estimé que, « la réorganisation qui a conduit à la fermeture du site n'était pas justifiée par la nécessité de sauvegarder la compétitivité du secteur d'activité du groupe auquel il appartenait, cette compétitivité n'étant exposée à aucune menace sérieuse susceptible de mettre en jeu sa place de leader sur le marché ».
Nestlé a donc été condamné à indemniser 140 salariés pour des montants se situant entre 15.000 et 55.000 euros, a indiqué à la presse l'avocate des salariés, Me Elise Brand qui précise que 40 nouveaux dossiers doivent être examinés par le conseil, le 25 janvier.