France : l’Etat fait appel à la sécurité civile pour le ramassage des ordures à Marseille
L'Etat a fait appel mercredi à la sécurité civile pour procéder à l’enlèvement des déchets ménagers qui jonchent les rues de Marseille, au neuvième jour de la grève des éboueurs, a annoncé le préfet de région.
Quelque 150 personnes de l'Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC7) basée à Brignoles (Var) ont commencé à être déployées dans le centre ville, a constaté un journaliste de mediaterranee.com.
Ces hommes disposent d'une trentaine de camions pour l’enlèvement des 7.000 à 8.000 tonnes d’ordures qui s’entassent de façon impressionnante.
« Nous ne sommes pas dans une logique d'affrontement mais dans une logique d'urgence sur des problématiques de sécurité », a dit le préfet lors d'un point presse.
« Il ne s'agit nullement d'être des briseurs de grève. A aucun moment nous ne remettons en cause ce droit, mais il y a un véritable danger pour la sécurité et la santé des Marseillais », a-t-il ajouté.
Le préfet a justifié cette opération par les prérogatives de l’Etat en matière d'hygiène et de sécurité.
« Si on ne fait rien, on risque de se retrouver dans une situation d'épidémie. Cela s'est déjà vu ailleurs comme à Naples », a précisé Michel Sappin.
De nombreux dépôts de poubelles ont été incendiés ces derniers jours créant un risque de propagation des incendies aux habitations.
Les éboueurs de Marseille en sont mercredi 20 octobre à leur neuvième jour de grève dans 12 des 16 secteurs de la ville. Quatre sociétés privées ont poursuivi la collecte des ordures dans le reste de la cité phocéenne.
Les deux centres de traitement des déchets que compte la ville restent toutefois bloqués par les grévistes. La préfecture n'a pas exclu le déblocage de ces centres par les forces de l'ordre.