sfy39587stp17
Aller au contenu principal

France : l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin relaxé dans l’affaire Clearstream

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement dans l’affaire Clearstream aujourd’hui en fin de matinée. Dominique de Villepin, ancien Premier ministre a été relaxé du chef de "complicité de dénonciation calomnieuse".

Le procureur de la République de Paris avait requis 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 45.000 euros d’amende à l’encontre de l’ancien Premier ministre.

Le tribunal n’est pas parvenu à démontrer que l’ancien Premier ministre savait que les listings Clearstream étaient des faux. Cependant la justice s’est toutefois interrogée sur "l’abstention volontaire" de Dominique de Villepin, qui aurait décidé de ne rien dire à propos de ces listes qui accusaient des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, de détenir de l’argent sale à l’étranger.

On pouvait en effet supposer que l’ancien Premier ministre avait volontairement gardé le silence pour nuire à Nicolas Sarkozy était en pleine course à la présidentielle.

Mais les juges ont finalement estimé qu’il n’existait pas de preuve qu’il ait donné une instruction frauduleuse, et qu’il n’est pas davantage complice du délit par son abstention.

Dans une réaction dans l’enceinte même du tribunal, Dominique de Villepin, a déclaré vouloir « tourner la page » et « servir la France» et son « redressement », dans « un esprit de rassemblement ». « Je suis fier d'être le citoyen d'un pays, la France, où l'esprit d'indépendance reste vivant. Je n'ai aucune rancoeur, aucune rancune », a-t-il assuré, saluant « le courage du tribunal qui a su faire triompher la justice et le droit sur la politique ».

Il s'est aussi dit « blessé par l'image que l'on a voulu donner de la politique, de l'engagement qui a été le [sien] pendant trente ans ».

Le mathématicien Imad Lahoud a été quant à lui reconnu coupable de complicité de dénonciation calomnieuse et condamné à 3 ans dont 18 mois de prison ferme, assortis de 40000 euros d’amende. Selon le tribunal, il a falsifié les listings bancaires, et a fourni « une aide déterminant » au délit de dénonciation calomnieuse.

Jean-Louis Gergorin, ex-vice président d’EADS, a été coupable de dénonciation calomnieuse et condamné à 3 ans dont 15 mois de prison ferme, assortis de 40.000 euros d’amende. M. Gergorin, qui a transmis des fichiers falsifiés au juge d’instruction Renaud van Ruymbeke, « ne pouvait être sincèrement convaincu de l’exactitude des éléments transmis à la justice », a estimé le président Pauthe, décrivant la « volonté de manipulation » qui a animé en 2003 et 2004 M. Gergorin.

Le journaliste Denis Robert a été également relaxé. Dans un communiqué diffusé en début d'après midi par l'Elysée, Nicolas Sarkozy, qui s'était constitué partie civile, s'est interrogé sur les "motivaitions des condamnés" et a déclaré "qu'il ne fera pas appel"

sfy39587stp16