Marseille : la SNCM laisse en rade des passagers pour l’Algérie

Une cinquantaine de passagers Algériens devant embarquer dimanche à 17 h à destination de Skikda et d'Alger pour les fêtes de l’Aid ont subi le calvaire, se retrouvant dans l’impossibilité d’embarquer pour de curieuses raisons avancées de «bug informatique» et de «surbooking».

C’est ce qu’ils se sont entendus dire derrière la grille d’entrée au port de la part des personnels de la Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM).  Des familles venues de Grenoble, Paris et même Londres ont été ainsi contraintes de passer la nuit dans leurs véhicules sur les quais, sans même la moindre des commodités au plan sanitaire.

Ces passagers étaient pourtant  parfaitement en règle, munis de billets réglés 350 à 500 euros, réservés depuis belle lurette, et à l’heure pour l’embarquement. Plutôt que de franchir les grilles d’entrée au port et de prendre place dans le Ferry comme prévu, ils se sont retrouvés nez à nez avec des forces de l’ordre, appelées à titre préventif.

Que s’est-il donc passé ? Ce fatal « surbooking » serait en fait du à des ventes de cartes d’embarquement sous le manteau, à 20 euros pièce, et autres petites magouilles courantes dans la vente et la réservation des billets. Résultat inévitable : un trop plein de passagers qu’il faut gérer avec des explications vaseuses.

Et pour couronner le tout, tandis que des solutions sont négociées avec le chef d’escale pour embraquer au moins une partie des ces laissés pour compte, le Ferry largue tranquillement les amarres. Circulez, plus rien à voir ! Et plus qu’à se contenter de 60 euros/jour à titre compensatoire pour casser la graine et ronger son frein dans la fraicheur automnale de la cité phocéenne. Lamentable !