France : Hommage à Michel Germaneau, assassiné par Al Qaida au Maghreb
Trois cents personnes environ ont rendu hommage jeudi 29 juillet au soir à l'otage français Michel Germaneau, tué au Sahel devant la mairie de Marcoussis (Essonne), ville dont il était originaire.
Devant une large photo en noir et blanc de l'humanitaire souriant, Olivier Thomas, maire (PS) de Marcoussis, a salué un "homme simple, tranquille", "discret habitant", de cette commune d'à peine 8 000 habitants, où peu le connaissaient.
"Michel avait pour les autres le sens du partage et du respect. Il était apprécié et respecté des populations locales", a dit, très émue, Yvonne Montico, avec qui Michel Germaneau avait crée l'association Enmilal, qui signifie "entraide" en langue touareg.
L'objectif de l'association est de "financer des projets (écoles, pensionnats, dispensaires et des puits) tout en responsabilisant la population. Michel y tenait beaucoup", a-t-elle dit.
Le président de la conférence des imams de France, Hassen Chalghoumi, est également venu discrètement avec une délégation d'imams de la région parisienne pour assurer une présence "symbolique", a-t-il dit à l'AFP.
"C'est un geste de solidarité, pour montrer qu'il n'y a pas d'amalgame entre l'islam et le terrorisme", a-t-il déclaré.
La foule, parmi laquelle se trouvaient aussi Nathalie Kosciuzco-Morizet, maire (UMP) de Longjumeau et Julien Dray, député (PS) de l'Essonne, venus en voisins, a observé deux minutes de silence à la mémoire de l'humanitaire.
Le gouvernement français essaye toujours de localiser la dépouille de Michel Germaneau, que le groupe Al-Qaida au Maghreb islamique a annoncé avoir exécuté samedi, a indiqué le maire de la commune de l'ancien otage, qui a été reçu jeudi 29 juillet par le premier ministre, François Fillon.
Agé de 78 ans, Michel Germaneau, militant humanitaire très impliqué auprès des populations du Sahel, avait été enlevé en avril dans le nord du Niger et détenu au Mali par le groupe terroriste.