France : la ville de Marignane autorise une stèle de la honte en l’honneur de l’OAS
Le Conseil municipal de Marignane (Bouches-du-Rhône) autorise à nouveau l’érection d’une stèle en l’honneur de l’OAS. La majorité divers droite (DVD) et les élus UMP ont approuvé mercredi soir la convention entre la mairie et l'Amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française (Adimad), relate jeudi le site bakchich.info.
Cette décision en entraîne une seconde, plus polémique: le retour d'un monument en honneur des ex-OAS, baptisé au fil du temps "la stèle de la discorde".
Cité par le journal en ligne, Daniel Simonpieri, conseiller municipal UMP, a revendiqué "le droit de fleurir les héros morts, militaires et civils, et aussi ceux qui ont choisi la voie de l’honneur, combattant ceux et celui qui avaient renié leur parole."
Pour nous," l’OAS, ce sont des résistants, des héros, des sauveurs". « Manouchian, il tuait. Mais Bastien Thiry, lui, n’a tué personne. Il a loupé de Gaulle. Et c’est dommage », commentaient des membres de l’Amicale des Oranais des Bouches-du-Rhône, qu attendaient le vote du Conseil municipal, rapporte le site.
« Nous sommes venus en tant que pieds-noirs pour contredire ces nostalgériques qui ne sont pas représentatifs de la communauté », a déclaré une représentante de l’Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis, l’ANPNPA, avec à ses côtés une quarantaine de contre-manifestants, dont certains du PCF ou du NPA, rapporte bakchich.info.
L’élue communiste Marie-Claude Gargani ainsi que Christane Azam, responsable locale du MRAP, sont les deux seules à avoir voté contre la délibération. Les trois élus socialistes, Vincent Gomez, Christiane Lantermo et Michel Gini, se sont abstenus.