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France : le discours de Sarkozy sur la sécurité soulève l’indignation à gauche

Le discours de Nicolas Sarkozy du vendredi 30 juillet à Grenoble qui fait le lien entre insécurité et immigration soulève l’indignation dans le camp de l’opposition. La gauche dénonce l’échec d’une politique et un clin d’œil évident à l’électorat de l’extrême droite.

Ainsi, pour Ségolène Royal, l'ancienne candidate du PS à la présidentielle, «l'intervention du président Sarkozy marque une nouvelle étape dangereuse et indigne, dans une surenchère populiste et xénophobe. Cette fuite en avant sécuritaire symbolise l'échec de celui qui (...) n'a cessé de stigmatiser des territoires et des populations, sans jamais apporter de réponses concrètes à leur sécurité».

Benoît Hamon porte-parole du Parti Socialiste estime pour sa part que le président de la République est « engagé dans un bras de fer avec Marine Le Pen dans la perspective du premier tour" de 2012 .

Mr Hamon juge « particulièrement graves » les annonces du chef de l'Etat sur la déchéance de la nationalité pour certains criminels d'origine étrangère. Il évoque « l'échec d'une politique manichéenne et simpliste qui consiste à chercher des boucs émissaires à ses propres échecs ».

« M. Le Pen et sa fille n'ont plus besoin de parler, la copie parle à leur place », déclare pour sa part le député (Verts) Noël Mamère.

Le député Jean-Pierre Brard (app . PCF) assure que « ce président démagogue a définitivement franchi le seuil de l'acceptable ».

François Bayrou, le président du MoDem, estime que « les déclarations à grand spectacle mises en scène et toujours répétées ne font avancer en rien la cause de la sécurité », ajoutant, « en focalisant sur la seule immigration le discours sur l'insécurité, on cherche à introduire un signe égal entre l'une et l'autre » et « on court ainsi le risque de bien des dérives ».

Pour la Ligue des droits de l'homme, Sarkozy agite « les refrains des années 1930 » sur les étrangers. « Faire un discours sur la délinquance uniquement centré sur une question de retrait de nationalité, sur l'immigration, après avoir tenu une réunion sur les gens du voyage et sur les Roms, c'est l'assimilation des étrangers et des personnes d'origine étrangère à la délinquance, à ceux qui mangent le pain des Français », a déploré Michel Tubiana, son président.

Le Front National quant à lui, s’engouffre sans surprise dans la brèche. « Ce n'est pas seulement la déchéance de la nationalité française qu'il faut, c'est évidemment, une fois que les gens sont réduits à leur nationalité étrangère, les expulser », surenchère son vice-président, Bruno Gollnisch.

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