France : le mouvement social passe à la vitesse supérieure
Les syndicat CGT de la RATP (métro parisien) a déposé lundi 4 octobre un préavis de grève illimitée à compter du 12 octobre, nouvelle journée d'action interprofessionnelle contre le projet de réforme des retraites. Les syndicats FO et Sud de la RATP avaient déposé un préavis identique.
"Ce préavis couvre l'ensemble des services et des catégories professionnelles de la RATP à compter du lundi 11 octobre 22 h 30 et ce pour une durée illimitée", indique dans un communiqué le syndicat CGT de l'entreprise (majoritaire).
Les cheminots pourraient également suivre la même voie. Les quatre syndicats représentatifs (CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT) décideront mercredi des suites à donner au mouvement, ont-ils dit dans un communiqué commun.
"Si le gouvernement continue de mépriser les millions de manifestants qui s'opposent à sa réforme et de ne pas entendre, il faut hausser le ton. Mais on ne décide pas seuls", a dit à Reuters Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-Cheminots.
"On a tout essayé, des manifestations avec des grèves, des défilés le samedi. On voulait éviter une grève reconductible, mais force est de constater qu'on est pas entendus", a souligné de son côté Bruno Duchemin, secrétaire général de la FGAAC-CFDT.
Les syndicats français, réunis lundi soir en intersyndicale nationale (CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FSU, Solidaires et UNSA) au siège de la CFE-CGC pour tirer le bilan de la mobilisation de samedi, ont confirmé l'organisation d'une journée de grève et de manifestations le 12 octobre.
Le gouvernement semble pour sa part déterminé à relever le défi d’un bras de fer, tablant sur un essoufflement progressif du mouvement. Le brusque tournant amorcé par les syndicats de la RATP va changer la donne, modifier à coup sûr le rapport de force.