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Manifestation à Marseille : une marée humaine inonde les rues du centre-ville des heures durant

Manifestation à Marseille

L’appel unitaire des organisations syndicales à la mobilisation contre la réforme des retraites a été massivement suivi à Marseille. Une foule impressionnante de manifestants a déferlé dans les rues du centre-ville.

« Deux cortèges unitaires et une arrivée commune ! » Avait-on annoncé dans les médias locaux. Assurés de réussir une mobilisation plus importante, sinon équivalente aux précédentes, les syndicats ont ainsi opté pour deux points de départ du défilé afin de mieux drainer la foule.

A 10h30, sous un ciel printanier, un premier cortège s’ébranle mené par le syndicat Force Ouvrière (FO), très bien implanté chez les territoriaux (collectivités locales). Camion sono et ballons rouges… les manifestants avancent poings levés en chantant l’Internationale.

Quelques instants après, le syndicat CGT (Confédération Générale du Travail) se met en mouvement à partir du Vieux Port, le carré de tête encadré par un long cordon de service d’ordre. Les rangs sont serrés. « Tous ensemble, tous ensemble ! ».

11h30, à un km du point de départ, arrive le premier des « noyaux durs » mobilisés par la CGT. Agents portuaires et dockers, qui bloquent le port pétrolier de Marseille depuis plus de 15 jours, arborent fièrement une large banderole, suivis des cheminots, des hospitaliers et des postiers.

Une bonne heure plus tard, c’est le syndicat CFDT (Confédération démocratique du Travail) qui fait enfin son apparition au même endroit. Fanions et gilets aux couleurs de l’organisation dansent au rythme d’un tambour et donnent un air de fête.

13h30, échange des premiers commentaires au sujet de l’importance de la mobilisation : « cette fois, la bataille des chiffres (entre police et syndicats) va être plutôt serrée », pronostic un militant du Parti Communiste Français (PCF) venus « tracter » le long du défilé.

« Marseille n’a pas failli à sa réputation de ville en pointe dans le mouvement, celle-ci c’est la bonne de manif ! », juge un manifestant. « Je lutte des classes ! » annonce un autocollant sur son tee-shirt.

A 14h, après un espace vide qui laisse croire que la manifestation est finie, on voit subitement flotter le ballon habituel de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire), premier syndicat de l’enseignement. Le cortège est fourni, auquel se sont joints des groupes d’étudiants et de lycéens. « La retraite, c’est une affaire de jeunes ! » lit-on sur une banderole précédée d’un camion orchestre qui fait danser la foule.

Des manifestations ont eu lieu dans toutes les autres villes du département. Tombés en milieu d’après-midi, alors que la manifestation touchait à sa fin, les premiers chiffres indiquaient que la mobilisation à Marseille a été plus forte que toutes les précédentes, soit 24.500 personnes selon la police et 230.000 selon les syndicats.



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