Marseille à la pointe du mouvement social
La cité phocéenne baigne dans l’atmosphère des moments forts sur le front social, avec la paralysie attendue des secteurs clé à partir de demain mardi 12 octobre et de grandes perturbations durant les jours suivants.
Cheminots, marins, transports urbains, hôpitaux, enseignement, poste, dockers, aviation civile, commerce, pétrochimie, territoriaux de la Ville et de la Communauté urbaine... les appels la grève pour mardi 12 octobre touchent la quasi-totalité des secteurs d’activité.
La seule CGT des Bouches-du-Rhône a reçu 418 préavis de grève, leur nombre a quasiment doublé depuis la journée d'action du 27 mai dernier. Selon Mireille Chessa, secrétaire de l'Union Départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône, « ces préavis concernent aussi bien le privé que le public, il y a des entreprises qui rejoignent le mouvement de protestation pour la première fois, comme des entreprises de sécurité, des banques ou la restauration de collectivité ».
La reconduction sera décidée dans les assemblées générales au jour le jour, mais elle semble d’ores et déjà programmée dans les noyaux durs, notamment chez les portuaires, les cheminots, les territoriaux et dans la pétrochimie, selon des sources syndicales. Il n’en faudra pas plus pour gêner le fonctionnement de la ville.
Au niveau national, l'intersyndicale s'est réunie vendredi, en début d'après-midi à Seine-Saint-Denis. Elle a jugé que les mesures annoncées par le gouvernement sur les femmes et les parents d'enfants handicapés "sont insuffisantes" et réaffirme "la solidité du processus de mobilisation"malgré les tentatives de diversion.
Les syndicats lancent un nouvel appel à la mobilisation pour le samedi 16 octobre.