sfy39587stp17
Aller au contenu principal

Nicolas Sarkozy plaide pour le développement du nucléaire civil

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé lundi la création d'un institut international de l'énergie nucléaire et proposé d’autres pistes lors d’un discours d’ouverture d’une conférence sur ce thème au siège de l'Organisation de Coopération et de développement économique (OCDE) à Paris.

« J'ai décidé de passer à la vitesse supérieure », a expliqué le président français, en précisant que l’institut international de l’énergie nucléaire « concentrera les meilleurs enseignants et chercheurs pour offrir une formation de très haute qualité ».

Cet institut fera partie d'un réseau international de « centres d'excellence » spécialisés dont le premier sera mis en place en Jordanie.
« D’autres centres de formation au nucléaire se développeront, avec le soutien de la France, comme l'institut franco-chinois de l'énergie nucléaire, en coopération avec l'université de Canton », a ajouté Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat français s'est par ailleurs adressé à la Banque mondiale, à la Berd et aux banques de développement, pour leur demander de financer le développement de l'énergie nucléaire civile.

« Je ne comprends pas et je n'accepte pas l'ostracisme du nucléaire dans les financements internationaux. Il y a la matière à scandale [...] », a-t-il commenté, appelant « tous les pays qui partageraient cette position » à le rejoindre.

Nicolas Sarkozy a affirmé que « la France veut coopérer avec tous les pays qui veulent le nucléaire civil (...) La France est convaincue que le partage du nucléaire à des fins pacifiques est un élément décisif pour le respect des préoccupations environnementales et d'un meilleur partage des richesses sur la planète ».
Il a toutefois rappelé que son pays « sera intraitable à l'égard de ceux qui violent les normes de sécurité collective ».

Le président français a par ailleurs souhaité que l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) établisse un classement des réacteurs nucléaires proposés à la vente sur le marché mondial en fonction de leur sûreté.

« Aujourd'hui, le marché ne classe que selon le critère du prix. Que l'AIEA prenne la responsabilité de dire : voilà les différents réacteurs qui sont sur le marché, voilà leur classement sur le thème de la sûreté ! » a-t-il insisté.

Selon le président français enfin, « la sûreté nucléaire n'est pas un enjeu national, c'est une préoccupation collective ». Et il est donc nécessaire de confier sa supervision à une autorité de sûreté indépendante.

sfy39587stp16