France : Frédéric Mitterrand, ministre de la culture, rattrapé par son passé d’écrivain

La première salve est venue de Marine Le Pen lors d’un débat sur la récidive chez les délinquants sexuels. Invitée de France 2, la vice-présidente du Front National a ciblé le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, en évoquant son livre-confession publié en 2005, "La mauvaise vie".

Dans cet ouvrage, Frédéric Mitterrand évoquait ses épisodes vécus de tourisme sexuel, et son penchant pour les "jeunes garçons" . Marine Le Pen réclame don la démission du ministre estimant que ces écrits posaient "une tache indélébile sur l’ensemble du gouvernement".

Le deuxième tir est venu du PS par la voix de son porte-parole Benoît Hamon. Celui-ci a évoqué un ouvrage "choquant" dans lequel le ministre de la Culture y justifie "le tourisme sexuel, à l'abri d'un récit littéraire".

"En tant que ministre de la Culture, il s'illustre en prenant la défense d'un cinéaste accusé de viol sur mineure et il écrit un livre où il dit avoir profité du tourisme sexuel, je trouve ça a minima choquant", a dénoncé le porte-parole du PS. Interrogé sur une possible surexploitation de ces écrits par le FN, Benoît Hamon s'est contenté de répondre : "L'affaire existe".

Interpellé par des journalistes à sa sortie du conseil des ministres, Frédéric Mitterrand a répondu que "se faire traîner dans la boue par le Front national (était) un honneur". Ajoutant que "si un député de gauche (le) traîne dans la boue, c’est une honte pour lui".

Le 6 avril 2005, invité de l'émission "Culture et dépendances", sur France 3, Frédéric Mitterrand était revenu sur ses écrits. "Je cours le risque d'amalgames", avait-il confié, mais "en vérité, il n'y a aucun rapport", assurait-t-il. "Qu'est-ce que je peux faire aux gens qui le diraient et le penseraient, à part qu'ils n'ont pas bien lu le livre ?", interrogeait encore Frédéric Mitterrand, précisant que, sous sa plume, le terme de "garçons" s'appliquait également aux hommes "de 60 ans".

Après le soutien public du ministre au cinéaste Roman Polanski, accusé d’agression sexuelle sur mineure, cette nouvelle polémique embarrasse l’Elysée