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Fillon au Liban : la France entend soutenir la relance économique et la recherche scientifique

Le Premier ministre François Fillon, qui a débute jeudi une visite de deux jours au Liban, a assuré dans une interview à trois quotidiens libanais que la France "est engagée pour aider" le pays "à relancer son économie".

"Ma visite revêt un caractère à la fois politique et économique, car les deux dimensions sont étroitement liées. Après avoir aidé le Liban à retrouver une stabilité politique, la France est désormais engagée pour l'aider à relancer son économie",  a expliqué le chef du gouvernement aux quotidiens An-Nahar, Assafir et L'Orient-Le jour.

M. Fillon était accompagné de plus de cinquante patrons de PME et grandes entreprises françaises.

Le Premier ministre a annoncé la signature de "plusieurs accords importants", notamment économiques. La crise n'empêchera pas la France d'honorer la promesse d'une aide de 500 millions d'euros faite en janvier 2007, affirme-t-il, tout en soulignant qu'elle est "adossée au programme de réformes du gouvernement libanais" notamment dans les télécommunications et l'énergie.

Le budget de coopération militaire sera également maintenu l'année prochaine.

Lors d'une conférence à Paris en janvier 2007, une cinquantaine de pays et d'organisations internationales s'étaient engagées à verser 5,96 milliards d'euros au Liban, la contribution de la France s'élevant à 500 millions.

Après un premier versement de 150 millions en avril, François Fillon devait annoncer une nouvelle enveloppe de 125 millions en 2009, liée à la poursuite de la privatisation du secteur de la téléphonie mobile.

La France entend ainsi "amorcer le décaissement" des sommes promises en 2007 et qui a pris du retard, souligne Matignon.
Une autre partie de cette contribution doivt être débloquée dès cette année sous la forme de crédits aux PME libanaises et son attribution sera étendue à toutes les entreprises et non plus seulement à celles qui ont pâti de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

Aucune signature de contrat commercial n'était attendue. Mais les patrons présents, essentiellement de PME tous secteurs confondus mais aussi de grandes entreprises (Thalès, Lucien Barrière, Caisse d'épargne) devraient tisser des contacts à l'occasion d'un forum économique en présence de "d'acheteurs potentiels " privés et les grands ministères libanais, selon Matignon.

Un grand centre de recherche scientifique dans le cadre de l’UPM

A également été affirmée la volonté conjointe du président libanais et du premier ministre français de créer un grand centre de recherche scientifique à Beyrouth dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Les deux hommes ont évoqué ce projet, proposé par M. Sleimane, au cours d'un entretien qu'ils ont eu au premier jour de la visite au Liban du chef du gouvernement français.

"Nous avons discuté avec le président Sleimane d'un projet symbolique de l'UPM qui pourrait en être l'un des points de départ: la réalisation ici au Liban d'un grand centre de recherche de la Méditerranée", a déclaré M. Fillon aux journalistes, à l'issue de son entretien avec le chef d'Etat libanais. Ce centre "rassemblerait l'ensemble des capacités de recherche de l'Union européenne (UE) et des pays méditerranéens dans cet endroit qui est parfaitement indiqué pour réaliser ce mariage des cultures", a indiqué M.Fillon.

"C'est ici à Beyrouth que nous voulons réaliser ce premier symbole de la construction de l'UPM", a-t-il affirmé. Matignon a précisé qu'il s'agissait de faire travailler ensemble les différents centres de recherche scientifique des pays de la Méditerranée.

Pour ce qui est de la poursuite du dialogue entre toutes les forces politiques libanaises, M. Fillon affirme que la France est prête, si le Liban le demande, à "accompagner la bonne organisation des élections" législatives fixées au printemps, soulignant que la France est "l'amie de tous les Libanais".

Par ailleurs, M. Fillon a réaffirmé "l'engagement de la France en faveur de la mise en oeuvre" de la résolution 1701 de l'ONU qui a mis fin au conflit en 2006 entre Israël et le Hezbollah au Sud-Liban.

 

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