La France tente d’éviter une extension du conflit au Moyen-Orient

La France tente d’éviter une extension du conflit au Moyen-Orient

En visite à Beyrouth ce dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a réaffirmé l'engagement de Paris qui se présente en tant que force influente au Moyen-Orient en mesure de prévenir une escalade suite à l'intensification des attaques israéliennes sur Gaza. 

Son périple diplomatique le conduira ensuite vers l'Arabie saoudite, avec l'objectif la réduction des tensions. « Nous proposons notre aide aux dirigeants politiques pour détourner le Liban d'un possible conflit, et nous prenons également part à cet effort par notre présence dans la Finul, où nous avons 700 soldats déployés », a-t-il déclaré lors de sa visite au siège de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

Plus tard dans la journée, le ministre s'entretiendra avec des responsables libanais pour présenter ses propositions, avant d'aller à Riyad pour une conférence sur la situation à Gaza.

Le cessez-le-feu à Gaza, une exigence incontournable

En début d'année, la France avait suggéré de stationner l'armée libanaise et les forces de l'ONU dans le sud du Liban, en accord avec la résolution 1701 de l'ONU de 2006. Naïm Qassem, le second du Hezbollah, a cependant déclaré que les mesures évoquées par la France pour la région sud du Liban et Gaza ne seraient pas applicables sans un cessez-le-feu à Gaza. 

Entre temps, la marine israélienne a continué ses frappes sur la bande de Gaza. L'intensité des attaques sur Khan Younès et le sud de Gaza reste constante, laissant craindre une offensive israélienne à Rafah, à la lisière de l'Égypte, où de nombreuses familles de Gaza ont trouvé refuge dans des conditions épouvantables.

Pour Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, une telle offensive conduirait à « la plus grande tragédie vécue par le peuple palestinien », déclaration faite lors d'une réunion spéciale du Forum économique mondial tenue à Riyad ce week-end.

Plus de 40.000 palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants ont été exterminés par l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier.