Solidarité : une flottille conduite par des femmes vogue vers Gaza
Selon le quotidien britannique The Guardian, une nouvelle flottille, le Mariam et le Naji-Alali, devait quitter Tripoli, au Liban, ce week-end, pour tenter de forcer le blocus israélien et apporter de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Cette flottille est entièrement composée de femmes, des dizaines de militantes, docteures, avocates ou journalistes, chrétiennes et musulmanes, ainsi que des religieuses américaines et la chanteuse libanaise May Hariri. Toutes se défendent d'être affiliées au Hezbollah ou à quelque autre organisation.
Les participantes, qui se disent conscientes des risques, ont été préparées à la confrontation. Les militantes ont réalisé des examens médicaux dans le cas où elles devraient subir une transfusion sanguine.
Elles affirment que leur mission est "purement humanitaire" et qu'elles ne veulent pas provoquer Israël. "Nous n'avons même pas de couteaux de cuisine à bord", a assuré au Guardian Samar al-Haj, coordinatrice de l'expédition.
A la question de savoir comment elles réagiraient à une attaque de l'armée israélienne, l'une des activistes, Tania al-Kayyali, a répondu qu'elles "n'envisage[aient] pas de [se] battre ou d'attaquer Israël mais [qu'elles] ne quitter[aient] pas le bateau".
Israël a multiplié les pressions sur le gouvernement Libanais pour empêcher le départ de la mission. Les deux bateaux de la flottille, auraient dû rejoindre Gaza il y a déjà plusieurs semaines. Le Liban aurait donné son accord à l'envoi des navires ce week-end.
L'ambassadrice israélienne à l'ONU, Gabriela Shalev, a prévenu que le pays se réservait le droit d'arraisonner la flottille pour éviter qu'elle ne fournisse des armes aux Palestiniens.
Le 31 mai dernier, neuf Turcs avaient été tués dans des affrontements avec les commandos de la marine israélienne lors de l'abordage du ferry Mavi-Marmara, dans les eaux internationales.