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Café littéraire : « L’îlelettrée » se livre à Alger.

Un nouvel espace vient de faire son apparition au centre d’Alger. Le café littéraire «L’îlelettrée ». A la grande satisfaction des adeptes de la boisson caféïnée, il sera possible de consommer ce liquide tant convoité et de consulter un livre en guise de petite friandise. L’idée est venue de Sid Ali Sakhri, libraire-éditeur de Millefeuilles.

Lors de son inauguration le 17 octobre 2009, une effervescente curiosité se fait ressentir autour du lieu. L’intitulé «L’îlelettrée» est déjà un subtil jeu de mots, qui suscite une attention perplexe chez le non averti. On se bouscule à l’heure de la levée du rideau. On ne tient pas à rater le mot de l’intro.

D’emblée la couleur est annoncée ;
« Mettre à disposition des petits et des grands, des lettrés et des moins informés, un espace de convivialité, de rencontre et d’échange. Des activités diverses y seront animées autour du livre » ; précise l’initiateur.

Inciter un contact permanant des écrivains et des artistes, entre eux et avec leur public, tout en favorisant la promotion du livre semble être son leitmotiv ; « Présentation d’ouvrages nationaux, débats autour de sujet d’actualités littéraires, vente-dédicaces, rencontre autour d’une profession avec des lycéens et expositions d’œuvres artistiques sont des animations que je souhaite encourager au mieux dans cet espace qui est d’abord et avant tout celui du public. Une revue trimestrielle de critique littéraire et un prix de la meilleure œuvre littéraire sont aussi au menu », tient-il à préciser avec une pointe de fierté lors de la présentation du lieu.

Un café littéraire, tout un concept nouveau à ancrer dans la mentalité algéroise. Consulter un livre, inabordable pour la plupart des bourses, au prix d’un café. Un challenge qui vaut son pesant d’or par les temps qui courent. 

L’espace est très chaleureux. Il est aménagé avec goût, aux couleurs et à l’esprit métaphorique du poster géant qui nous accueille face a l’entrée. On y voit, une île d’ouvrages littéraires émerger au milieu d’un océan de néant. Le livre se veut être une terre ferme sur laquelle sont attendus des pionniers à la recherche d’une cérébralité. Tout le monde y trouvera un petit coin où camper, même le plus défavorisé.

« L’îlelettrée » une terre d’accueil sans visa pour les émigrés du petit format littéraire. Une incitation subtile à conquérir d’autres horizons est signifiée par la composition imagée. Une ambiance marinée se dégage de l’agencement du mobilier.

L’événement est relevé par l’exposition d’œuvres de trois artistes. Deux peintres et un photographe présents sur une durée à renouveler en faveur d’autres créativités. Un programme riche d’événements est présenté à l’assistance impatiente d’y participer.

A l’unanimité, les invités présents à l’inauguration ont accueilli avec ferveur cette ambitieuse initiative. Ils ont adoptés avec émotion ce lieu prometteur de bouillonnement.

Ils ont promis de l’investir sans fléchir et pris rdv des que le café sera prêt… a être servi.

Samir Boualam.

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