Haïti: l'aide internationale en butte au chaos et à l'anarchie provoqués par le séisme.

Il est extrêmement complexe d'organiser l'aide internationale aux sinistrés du séisme sans précedent qui a ravagé Haïti mardi dernier, soit il y a une semaine.

Une semaine qui représente plus qu'une éternité pour des victimes qui survivent peut-être encore sous les tonnes de béton et de gravas et qui, pire encore, ne sont peut-etre même pas localisées par les équipes de secours elles-mêmes  très durement confrontées à ces obstacles de béton, de ferrailles et de pierres.

Ainsi , aujourd'hui mardi quelques miraculés ont pu être dégagés comme ce petit bébé d'à peine quelques mois  qui, cinq journées durant, a enduré la faim, la soif, la solitude, la peur, la douleur et qui  -enfin!-  a pu être miraculeusement sauvé!

Une semaine qui représente une éternité aussi pour les victimes survivantes de cette impitoyable catastrophe qui les a jetées dans la précarité absolue, les privant d'un coup, d'un seul,  de toit, de santé, de nourriture et d'eau  et les forçant à errer dans un environnement apocalyptique où les innombrables cadavres en putréfaction jonchent les capharnaüms extérieurs et les disputent aux vivants.

Ces victimes justement, on peut concevoir qu'elles vivent le pire  puisqu' elles sont humaines. A la souffrance d'avoir vu engloutir des proches, des membres de  la famille, des êtres chers sans lesquels la possiblité d'exister ne pouvait  pas même se concevoir,  leur condition humaine les contraint, alors même qu'elles sont écrasées de souffrance et de douleur, à se dépasser  et à s'organiser pour survivre au pire.

Mais manger, boire, s'abriter, se soigner sont autant de besoins naturels qui imposent leur lois et surtout leurs délais, dans le désastre ambiant.

Alors comment satisfaire ces impératifs dans des conditions aussi inhospitalières, avec une terre qui continue à trembler et à susciter affolement et épouvante, des infrastructures complètement défoncées, des populations éparpillées au gré de leur fuite?

Tel est pourtant le défi que la nature lance aux humains, notamment  à l'aide humanitaire internationale.

Acheminer les vivres et les soins dans les dédales inaccessibles pour sauver les populations survivantes traumatisées, c'est le dilemme majeur qui doit être résolu en extrême urgence!

Une priorité en forme de défi organisationnel  pour  l'aide internationale!