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Côte d’Ivoire : la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) hausse le ton

Photo: XinhuaLes Pays d'Afrique de l'ouest ont menacé vendredi de recourir à la force pour déloger Laurent Gbagbo du pouvoir. Ce dernier rétorque en évoquant les risques de guerre civile.

Le camp Gbagbo répond pour l’instant du tac au tac, face aux différentes menaces. Celles de la Cédéao ne semble pas l’ébranler outre mesure. Son porte-parole, Ahoua Don Mello, la juge « inacceptable ». Selon lui le recours à la force pour déloger Gbagbo et son gouvernement précipitera le pays vers la guerre civile.

«La Côte d'Ivoire est une terre d'immigration», a-t-il rappelé samedi. «Tous les pays (d'Afrique de l'Ouest) ont des ressortissants en Côte d'Ivoire, ils savent que s'ils attaquent la Côte d'Ivoire de l'extérieur, ça va se transformer en guerre civile à l'intérieur», a-t-il mis en garde.

La Cédéao a annoncé pour sa part «un dernier geste» avec l'envoi prochain d'«une délégation spéciale de haut niveau», dont on ignore la composition et la date d'arrivée à Abidjan.

Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, a appelé vendredi l'armée à lui obéir et à protéger la population des «atrocités» commises par des éléments armés, parmi lesquels «des mercenaires et des miliciens étrangers».

«De graves violations des droits de l'Homme sont constatées partout», a lancé Ouattara dans une déclaration prononcée à l'occasion de Noël depuis l'hôtel d'Abidjan où il est retranché avec son gouvernement.

«En tant que chef suprême des armées, je demande aux Forces de défense et de sécurité (FDS, loyales à Gbagbo) d'assurer leur mission républicaine de protection des populations contre les miliciens et mercenaires étrangers qui font couler le sang des Ivoiriens», a-t-il ajouté.

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