Présidentielle en Afghanistan : la communauté internationale salue l'organisation d'un second tour
La communauté internationale a salué mardi l'organisation d'un deuxième tour de la présidentielle en Afghanistan, que le président sortant Hamid Karzaï a acceptée pour affronter son principal opposant, Abdullah Abdullah, le 7 novembre.
"Je salue chaleureusement la déclaration faite aujourd'hui par le président Hamid Karzaï concernant l'élection présidentielle en Afghanistan. Il a clairement fait savoir que le processus constitutionnel doit être respecté", a déclaré Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans une déclaration à la presse au siège de l'ONU à New York.
"Je salue la déclaration du président Karzaï aujourd'hui (mardi) acceptant la certification de l'élection du 20 août, et donnant son accord pour participer à un second tour de l'élection", s'est satisfait le président américain Barack Obama dans un communiqué.
"Il s'agit d'une étape importante pour assurer un processus crédible pour les Afghans, qui débouchera sur un gouvernement qui reflète leur volonté", a affirmé M. Obama.
A Bruxelles, le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, a exhorté toutes les parties prenantes à faire leur possible pour s'assurer qu'un second tour des élections soit "crédible et sûre" et aboutisse à un résultat "crédible et légitime".
"Je tiens également à saluer le travail de la Commission chargée des contentieux électoraux. Beaucoup d'autres ont également fourni de précieuses contributions au processus, en particulier les observateurs nationaux et internationaux, y compris la Mission d'observation électorale de l'UE", a dit M. Solana avant de réaffirmer l'engagement à long terme de l'UE "à l'Afghanistan et à son peuple"
Notons que Hamid Karzaï, président sortant, est d'ores et déjà annoncé gagnant de ce seond tour. Il pourra ainsi s'installer au pouvoir avec la bénédiction de la communauté internationale, malgré les fraudes qui ont marqué cette élections et malgré la corruption qui ronge la société Afghane à l'ombre des seigneurs de la guerre. Une situation devant laquelle le gouvernement de Karzaï s'est montré impuissant, voire plutôt complaisant.
La fromule de ce second tour a surtout pour avantaege de permettre à Obama de gagner du temps et trouver enfin une stratégie de compromis