Téhéran juge "surprenante" la déclaration de l'UE sur le procès des émeutiers présumés
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié de "surprenante" la déclaration de l'Union européenne (UE) sur le procès du personnel des ambassades britannique et française qui auraient participé aux émeutes iraniennes, a rapporté lundi la chaîne de télévision satellitaire Press TV.Dimanche, dans un programme télévisé, Hassan Qashqavi a déclaré que le communiqué de l'UE "manque de base légale", du fait que le procès du personnel et de la citoyenne européenne est mené "en accord avec le droit international", a rapporté Press TV.
Samedi, les autorités Iraniènne ont organisé la seconde audience du procès des manifestants qui ont été arrêtés après l'élection présidentielle contestée. Une Française et deux employés locaux des ambassades française et britannique à Téhéran sont sur le banc des accusés.
La présidence suédoise de l'UE a exprimé sont inquiétude, affirmant que "l'UE suivra de près le procès et demandera que ces personnes soient rapidement libérées", a-t-elle souligné dans un communiqué.
De son côté, M. Qashqavi a déclaré que l'Iran se réserve le droit de juger ces trois personnes afin d'empêcher l'ingérence étrangère dans ses affaires intérieures.
Un réquisitoire lu par le procureur adjoint de Téhéran au début du procès déclarait que les Etats occidentaux, la Grande- Bretagne en particulier, ont joué un rôle important dans les récentes émeutes ayant pour but de "renverser en douceur" le régime islamique. La Grande-Bretagne a rejeté avec véhémence cette accusation.