Première « Journée sans immigrés » contre le racisme et la xénophobie
Le 1er mars 2010 a vu naître la première journée sans immigrés. Un évènement inédit pour affirmer la place des immigrés dans les sociétés occidentales et un acte hautement symbolique contre le racisme et la xénophobie qui font tâche d’huile.
S’abstenir de se rendre au travail, quand on en a un, et de consommer ! Tel était le mot d’ordre, qui est visiblement bien passé, notamment dans la capitale française.
De midi à 14 heures, le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris a été la scène de débats, d'histoires familiales partagées, de musique, d'échanges entre plusieurs centaines de personnes d'horizons différents se reconnaissant dans un refus de stigmatisation de l'immigration, rapporte leparisien.fr.
«Le message des citoyens qui sont ici est clair», résume Alexandre Mesin, jeune ingénieur venu en compagnie de sa femme Weiwei, née en France de parents chinois, «nous en avons marre d'entendre parler de l'immigration comme d'une menace et non comme une richesse». «La France ne serait rien sans ses immigrés», renchérit Rym Cherifa, 24 ans, styliste d'origine marocaine.
Le collectif, créé en juin dernier, a calqué l'idée de boycott économique (24 heures sans consommer ni travailler) sur un vaste mouvement de protestation mené par les Latinos-Américains aux Etats-Unis en 2006 contre la politique d'immigration.
Le «déclic» de la quinzaine de personnes à l'origine du mouvement a été provoqué par les propos lancés par Brice Hortefeux à un jeune militant d'origine maghrébine lors de dernière université d'été de l'UMP.
«Il est temps de montrer que les immigrés forment l’essentiel de la France qui se lève tôt, et sont indispensables à l’économie du pays», avait expliqué Nadir Dendoune, le porte-parole du collectif «24 heures sans nous», un des organisateurs de la manifestation.
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