Nucléaire Iranien : Bachar al-Assad offre ses bons offices aux occidentaux
Par N.TPublié le
Le président syrien Bachar al- Assad est ce week-end à Téhéran pour aborder la question du nucléaire. Comme promis donc à Nicolas Sarkozy, le président Syrien va tenter d’user de son influence auprès du régime iranien afin de contribuer à la résolution de la crise et des rapports tendus avec les pays occidentaux.
Lors de son séjour à Téhéran, qui débute samedi, M. Assad devrait s'entretenir avec le président iranien Mahmoud Ahmadineijad, le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki ainsi qu'avec plusieurs hauts responsables iraniens.
Les deux parties discuteront entre autres des dernières évolutions régionales et internationales dans les relations Téhéran-Damas, a indiqué Press TV.
Le ministre des AE Iranien avait effectué une première visite en Syrie le 17, sans doute en préparation des discussions en cours.
En France, M. Assad avait affirmé, lors d'une conférence de presse, ne pas croire que l'Iran cherche à produire des armes atomiques.
La France a par ailleurs appelé jeudi l'Iran à donner une réponse "dans les prochains jours" à la proposition de la communauté internationale.
Celle-ci prévoit que l'Iran suspende ses activités d'enrichissement d'uranium en échange d'une coopération économique et politique.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a cependant indiqué que le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki avait "réaffirmé la volonté de l'Iran de négocier sur le dossier nucléaire, mais ne s'est pas prononcé sur les demandes concrètes des Six concernant les conditions d'engagement des négociations".
"Nous espérons que l'Iran va préférer la coopération à la perspective d'un isolement croissant, et qu'il nous donnera, dans les prochains jours, la réponse que la communauté internationale attend", a-t-il poursuivi.
Le 19 juillet dernier à Genève, le haut représentant pour la politique étrangère de l'UE, Javier Solana et le négociateur iranien en chef Saïd Jalili, se sont entretenus, en présence du sous- secrétaire d'Etat américain William Burns et des diplomates supérieurs venant de Chine, de Russie, de Grande-Bretagne, de France et d'Allemagne.
Le principe est de faire accepter par Téhéran une phase de pré-négociation durant laquelle l'Iran maintient l'enrichissement à son niveau actuel et les Six renoncent à durcir les sanctions existantes.
Bachar al-Assad semble prendre le relais de cette étape pour convaincre Téhéran d’assouplir sa position devant la proposition occidentale.