Vive controverse autour de la découverte de traces d'uranimum sur le territoire Syrien

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Muallem, a déclaré mercredi qu'il était choqué des rapports sur les traces d'uranium retrouvées sur un site nucléaire présumé en Syrie bombardé par des avions de guerre israéliens en septembre 2007.

M. Muallem s'est exprimait lors d'une conférence de presse en présence de son homologue irakien, Hoshyar Zebari, en visite en Syrie, en faisant référence aux allégations selon lesquelles des traces d'uranium auraient été découvertes dans des échantillons prélevés par les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le site bombardé.

Il a fait remaquer que les déclarations qu'ont laissé échapper certains diplomates aux media occidentaux interviennent avant la présentation du rapport sur la Syrie que le directeur général de l'AIEA, Mohammed ElBaradei, fera plus tard dans le mois à l'AIEA, et d'ajouter que de telles fuites ont des motivations politiques et ont pour objectif de faire pression sur la Syrie.

"Cela signifie que le sujet n'est pas technique mais politique ", a déclaré M. Muallem.

M. Muallem a déclaré que les Etats-Unis avaient soumis ces allégations à l'AIEA sept mois après le raid israélien, soutenant que le réacteur nucléaire syrien était en construction.

Personne n'a demandé quel type de bombes Israël avait été lancées et ce que ces bombes contenaient, suggérant que les traces d'uranium peuvent avoir été laissées par les bombes israéliennes.

Les Etats- Unis et Israël avaient utilisé des bombes contenant de l'uranium épuisé en Irak, en Afghanistan et au Liban, a rappelé M. Muallem, déclarant que la Syrie attend le rapport de M. ElBaradei avant de répondre.

Le conseil des gouverneurs de l'AIEA examinera pour la première fois, fin novembre, le problème nucléaire syrien.

En septembre 2007, l'aviation israélienne avait détruit un bâtiment à Al-Kibar, affirmant qu'il servait de base à la Syrie pour développer en secret des armes nucléaires.

Les Etats-Unis avaient donné des renseignements en mai à l'AIEA confirmant les accusations d'Israël.