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Le gouvernement turc veut entreprendre un toilettage de sa Constitution

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (AKP) a annoncé dimanche que son gouvernement envisage d'amender certains articles comme celui sur l'interdiction des partis politiques et le fonctionnement de la justice.

"Nous procéderons rapidement afin d'en discuter avec les partis politiques" représentés à l'Assemblée nationale, a souligné le premier ministre lors d'une conférence de presse, précisant que les amendements à venir s'inscrivaient dans les efforts de la Turquie de s'aligner sur les normes européennes de démocratie.

La Constitution turque a été amendée plusieurs fois, notamment entre 2001 et 2004, pour permettre à Ankara de satisfaire aux conditions nécessaires à l'ouverture des négociations avec l'Union européenne.

En 2007, après sa large victoire aux législatives de 2007, le gouvernement du Parti de la justice et du développement 'AKP, issu de la mouvance islamiste) avait prioritairement entrepris une révision constitutionnelle. Mais le projet s'est enlisé dans les débats sur la laïcité qu'il avait provoqués.

L'AKP, au pouvoir depuis 2002, ne dispose pas au Parlement de la majorité nécessaire pour adopter à lui seul une révision de la loi fondamentale et pourrait pour cette raison soumettre son projet à un référendum populaire. Certains des amendements envisagés par le gouvernement ont déjà fait l'objet de polémiques et de conflits.

Cette annonce intervient alors que le pays traverse une crise provoquée par un présumé complot militaire visant le gouvernement en 2003.