Deux sénateurs s’étripent, l’un des deux pense à «piéger» son adversaire au Maroc… avec une mineure
Par N.TPublié le
François Grosdidier (UMP) et Jean-Louis Masson (divers droite), sénateurs de la Moselle, s’étripent depuis des années à coups de procédures judiciaires, de déclarations assassines et de candidatures dissidentes plus ou moins téléguidées, rapporte la presse.
La haine inépuisable entre les deux hommes débouche à présent sur une histoire sordide de complot.
M.Masson accuse le sénateur et maire de Woippy d'avoir voulu lui tendre un guet-apens sexuel pour mettre un terme définitif à sa carrière politique ; il a déposé plainte contre lui pour "association de malfaiteurs", lundi 30 juillet, rapporte Le magazine Marianne, repris par Le Monde.
Dans la retranscription sonore d'une conversation non-datée transmise au parquet et publiée sur le site de l'hebdomadaire Marianne, on entend M.Grosdidier deviser avec de mystérieux "visiteurs du soir" – des "promoteurs", selon son ennemi – sur les moyens susceptibles de se débarrasser de "ce fou (...) qui passe son temps à écrire au proc".
"Le seul truc, c'est de le faire coucher avec une mineure, y a que ça", suggère M.Grosdidier dans la discussion. "On en a déjà parlé, on trouve personne, tout le monde en a peur", semble alors se désoler son interlocuteur.
"Mais y a que ça, insiste le maire de Woippy, il faut monter un coup là-haut..." "Je te donne les sous, je m'en fous. Dis-moi combien ça coûte", propose l'homme d'affaires. "Oui mais faut l'organiser", répète M.Grosdidier.
"Au Maroc ? Là oui, il se fera piéger comme un lapin..."
"Dis-moi combien ça coûte"... M.Grosdidier de poursuivre : "Non mais, réellement, si celui-là [Masson] disparaît, c'est une épine du pied qui..." "Moi, j'y arrive pas, j'ai essayé, j'ai plein de copains qui ont peur de rien. À chaque fois que j'ai un locataire qui va pas, le mec, il lui met deux claques dans la gueule et il le fait sortir, mais là, quand je lui ai dit que c'était l'autre, il y va pas. Ils veulent pas... Trouver une mineure en France, euh..." "Et au Maroc ?" suggère alors un autre homme.
"Au Maroc ? Là oui, il se fera piéger comme un lapin", envisage le propriétaire d'immeubles aux méthodes d'expulsion apparemment musclées.
M. Grosdidier tempère alors l'enthousiasme de ses "amis" en expliquant que les autorités marocaines se refuseront à "tendre une souricière" à un parlementaire français. "Il faudrait une ONG ou un journaliste", imagine-t-il. "Moi, je peux me faire fort, derrière, dès que ça pète, de prévenir le secrétaire d'Etat à l'intérieur en disant : écoutez, ne le protégez pas, c'est le plus foireux des hommes politiques français (...). Un type qui emmerde l'UMP comme c'est pas possible depuis longtemps." S'ensuivent quelques considérations sur les prétendues mœurs sexuelles de celui à qui l'on veut tendre ce piège grossier.
M. Masson disposait de la bande-son depuis plusieurs mois, selon la presse. Il explique s'être décidé à en transmettre une copie au procureur de Metz après avoir appris qu'un entrepreneur du BTP de la région de Saint-Avold, qui a dénoncé récemment des "ententes illicites" mettant notamment en cause M. Grosdidier – lequel nie toute implication dans cette affaire – avait surpris, dimanche 29 juillet, deux hommes encagoulés sur le toit de sa maison.
Qui a vendu la mèche et enregistré la conversation sur laquelle M.Masson fonde sa plainte ? Dans quel but ? Est-ce le fait d'un "repenti" ou s'agit-il au contraire d'une machination visant à piéger M.Grosdidier ab initio ? Réponses probables lors du prochain épisode.