Le réalisateur grec laisse à Montpellier un très grand souvenir. (DR)

Le Cinemed rend hommage à Theo Angelopoulos

« Pilier irremplaçable d’un cinéma de la Méditerranée devenu universel, son regard critique comme ses multiples désenchantements s’accordaient toujours à une puissante et exigeante esthétique ». C'est ainsi que le Cinemed a tenu à rendre hommage à Theo Angelopoulos, le réalisateur grec, décédé le 24 janvier dernier, à l'âge de 76 ans, après avoir été renversé par un motard (un policier hors de l'exercice de ses fonctions) dans une banlieue d'Athènes, alors qu'il était en train de tourner son dernier film "L'autre mer", une œuvre dédiée à la crise de la Grèce, que devrait achever sa fille, Eleni, également réalisatrice.

« Theo Angelopoulos (…) était l’un des plus grands créateurs du cinéma mondial, estime également le festival international du cinéma méditerranéen, dans son communiqué. De la dimension d’un Welles, d’un Bergman, il était l’inventeur d’une forme narrative originale alliant la tradition grecque des origines à la modernité de notre époque ». Et le festival international du cinéma méditerranéen d'ajouter que cet homme de cinéma restera pour le Cinemed «  comme une fierté et un majestueux repère ».

Lauréat de la Palme d'or du festival de Cannes pour "L’Éternité et un jour", et du Lion d'or, à la Mostra de Venise, en 1980, pour "Alexandre le grand", Theo Angelopoulos avait été reçu deux fois au Cinemed : en 2009 pour la présentation de son dernier film The Dust of Time, toujours inédit en France et en 1988, pour un hommage. Une transcription des échanges de cette époque est publiée sous le titre ''Retrouver l'harmonie'' dans les Actes de ce 10ème Cinemed organisé en 1988.