Chars en opération à Hana. (DR)

10.000 morts après, le pouvoir syrien déclare avoir «maté la rébellion»

Tandis que l’armée continue à pilonner les villes rebelles, le gouvernement syrien annonce qu’il est venu à bout des insurgés après avoir déclaré son intention d'adopter le plan de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, prévoyant la cessation de toute forme de violence.

« Notre objectif est d'assurer la stabilité et de créer les conditions nécessaires aux réformes et au développement de la Syrie tout en empêchant certains de saboter la voie des réformes », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Jihad Makdissi, cité par Le Monde.

Selon lui, l'armée ne se retirerait des zones résidentielles qu'après « le rétablissement de la sécurité et la paix civile ».
« Lorsque la sécurité sera assurée pour les civils, l'armée partira. Elle n'a pas à attendre de décision de Kofi Annan pour partir. Il s'agit d'une question syrienne », a-t-il insisté.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres, a indiqué de son côté que les bombardements se poursuivaient dans le quartier de Khaldiyé à Homs et que des combats avaient lieu près de Damas et dans la province de Deraa, rapporte Le Monde.

Selon cette même source, au moins 21 personnes, en majorité des civils, ont péri dans ces opérations. Un bilan de l'ONU indique que 10.000 personnes, en majorité des civils, ont été tuées depuis le début de l'insurrection.

L'Armée syrienne libre (ASL), se dit quant à elle déterminée à poursuivre les combats tant que les chars de l’armée régulière ne se seront pas retirés. « Dès qu'ils auront enlevé leurs blindés, l'ASL ne tirera plus une balle », a déclaré le lieutenant-colonel Kassim Sad Al-Din, selon Reuters.

L'opposition syrienne toujours divisée au sujet d'une intervention militaire, estime que Bachar Al-assad tente de gagner du temps pour éradiquer l'insurrection.