La cérémonie d’allégeance au roi du Maroc fait quelques petites vagues sur la place du Trocadéro à Paris

La cérémonie d’allégeance au roi du Maroc, «bayâa », continue à faire des vagues, mais auprès des marocains résidant en France cette fois. Le thème ne semble pas mobiliser cependant. Une cinquantaine de personnes tout au plus se sont rassemblées samedi 1er septembre place du Trocadéro à Paris. La grande majorité des marocains estimant sans doute qu’il y a des questions autrement plus urgentes dans leur pays. Notons que la contestation de la « bayâa » donne surtout pour l’instant du grain à moudre aux islamistes au gouvernement à qui elle permet de faire diversion.

Les manifestants avaient organisé place du Trocadéro une parodie de cette cérémonie annuelle qui voit les dignitaires du régime se prosterner face à Mohamed VI, en tenue d'apparat sur un cheval noir protégé d'une ombrelle, rapporte l’AFP.

"Allégeance à la liberté et à la dignité", "à bas le protocole de la servilité", clamaient les banderoles des manifestants, selon des témoins.

"C'est une pratique archaïque qui n'a aucun fondement constitutionnel", a dénoncé Chadil Anas, un jeune ingénieur marocain de 25 ans, cité par l’AFP.

Selon cette même source, à quelques dizaines de mètres, les policiers tenaient à l'écart une contre-manifestation de quelques partisans du roi qui brandissaient des portraits de Mohamed VI.

Une manifestation contre la «bayaâ » avait eu lieu le 22 août dernier devant le Parlement marocain, avant d’être rapidement dispersée par la police. D’autres rassemblements seraient prévus à Berlin, Londres, Madrid, Stockholm et Bruxelles...