L'homme qui prenait un chat pour un projectile a écopé d'un an de prison ferme
Par tatianaPublié le
Il risquait 30.000 euros d'amende et deux ans de prison. Le bourreau de chat, dit "Farid de la morelette", écopera finalement d'un an de prison ferme. Il dispose de cinq jours pour faire appel.
Farid Ghilas, de son vrai nom, s’est présenté au tribunal cet après-midi en comparution immédiate afin d’y être jugé après avoir publié sur la toile quatre jours auparavant une vidéo le montrant en train de torturer son chat de 5 mois en le projetant à maintes reprises contre une clôture.
C'est dans une salle comble que s’est déroulé le procès. La Société Protectrice des Animaux (SPA), qui avait récupéré et soigné Oscar, ainsi que plusieurs autres associations de défense des animaux, se sont portées partie civile dans cette affaire.
Le prévenu qui avait commencé par nier les faits reprochés a fini par les reconnaitre et s’en excuser, se disant même "peiné" pour l'animal et promettant de ne plus jamais recommencer.
Après plus d’une heure d'âpres plaidoiries, les juges se sont retirés pour délibérer alors que la tension était palpable dans les couloirs où on pouvaient entendre s'exclamer les personnes qui n’avaient pas eu accès à la salle d'audience:" C’est tellement facile de s'attaquer à un animal sans défense!" Ou encore : « Un chat, ça vaut autant qu'un être humain, surtout un être humain comme lui. »
A peine quinze minutes plus tard, le verdict tombe: un an de prison ferme, avec interdiction de posséder un animal domestique et une amende destinée à être versée aux différentes associations, dont le montant devait être communiqué ultérieurement.
Les bénévoles de la SPA satisfaits de la sanction
Ils étaient plus d'une cinquantaine de bénévoles à manifester devant le tribunal cet après-midi:
"C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, nous disons « Stop !». Tous les quinze jours, nous recevons des animaux blessés. Ca suffit !" s'exclament en chœur des bénévoles.
Pour elles, cet acte de barbarie et ces violences gratuites méritaient d'être sanctionnées de manière exemplaire afin de faire jurisprudence et de dissuader d'autres personnes d'agir de la sorte. "Aujourd’hui, c'est à un chat qu'il s'attaque, demain ce sera à qui? A un enfant? Un homme? Un an de prison c'est bien mais la meilleure des sanctions aurait été qu'il vienne récurer les cages d'animaux chez nous à la SPA pendant 10 mois" s'exclament, indignées, Joelle et Rachelle.
Si pour certains, Farid, déja connu des services de police pour violence, n’est rien d’autre qu’un être faible qui a fait preuve de lâcheté et de violence gratuite, pour d'autres, il se serait laissé dépasser par les évènements. Voulant simplement faire du "buzz" sur internet, il était loin de penser aux conséquences que pouvait entraîner son geste absurde.