François Hollande devrait prononcer un discours sur les relations algéro-françaises devant les députés Algériens... (DR)

François Hollande en visite d’Etat en Algérie le 19 décembre prochain

La date de la visite d’Etat en Algérie du président Français François Hollande serait fixée au 19 décembre prochain, selon des sources concordantes. Alger et Paris en attendent un tournant dans les relations bilatérales. La droite tente de torpiller les initiatives de l’Elysée.

Les ministres français se sont succédés à Alger pour préparer la visite du chef de l’Etat. Après Yamina Benguigui, Laurent Fabius, Manuel Valls, Alger recevra dimanche 4 novembre Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif.

François Hollande devrait prononcer un discours sur les relations algéro-françaises devant les députés de l’APN.

Outre la coopération économique forcément prometteuse au regard des investissements publics algériens et dont ont grandement besoin les entreprises françaises confrontées à une situation de crise, Alger et Paris auront à apaiser le débat sur l’épineuse question de la mémoire.

Les Algériens attendent sûrement plus que le premier pas de François Hollande vers la reconnaissance des massacres commis le 17 octobre 1961 à Paris par la police française sur les manifestants Algériens.

De vieux démons...

La droite française s’emploie de son côté à torpiller toute tentative de réchauffement des relations, en alimentant odieusement une polémique autour des questions mémorielles.

Le « bras d’honneur » de Gérard Longuet, joyeusement soutenu par le député d’extrême droite, Gilbert Collard, participe d’une stratégie destinée à relancer le débat autour de vieux démons sur les bienfaits de la colonisation, et à tenter de retourner l’opinion contre l’exécutif de gauche, pressé d’en finir avec un thème qui envenime les relations.

La crise malienne et les conditions d’intervention au nord occupé par les groupes armés d’Al-Qaida constitue l’autre dossier sensible. Alger, désormais vraisemblablement soutenue par Washington, entend d’abord tout faire pour privilégier le dialogue et déconnecter le groupe islamiste touareg Ansar Dine du reste de la nébuleuse.

L’Algérie craint surtout une agitation guerrière à sa frontière, un embrasement de la région et une perte totale du contrôle sur ces zones géographiques avec tous les risques que cela suppose en termes de trafic d’armes et autres.