Un grand nombre de colonies sont concernées par ce nouveau plan d’aide israélien. (Wikimedia)

La France regrette l'adoption d'un nouveau plan d'aide israélien en faveur des colonies

Le ministère français des Affaires étrangères a déploré lundi la décision des autorités israéliennes d'attribuer des aides prioritaires à un nombre grandissant de colonies établies sur les territoires palestiniens.

"La France déplore la présence d'un grand nombre de colonies sur la liste des localités devant bénéficier d'aides prioritaires, adoptée le 4 août par le gouvernement israélien", a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Vincent Floreani.

 "Ce chiffre est en augmentation par rapport à la précédente liste des localités prioritaires publiée en 2009 et comprend des colonies isolées en Cisjordanie, particulièrement préjudiciables à un futur accord de paix", a souligné le diplomate français.

Le gouvernement israélien a adopté dimanche un plan d'aide devant bénéficier à plusieurs centaines de localités prioritaires, qui comptent une majorité de colonies juives, dont une vingtaine de plus que dans la liste précédente, dévoilée en 2009.

"La France rappelle que la colonisation est illégale en droit international et constitue un obstacle majeur à la solution des deux Etats", a ajouté M. Floreani.

Le gel des colonies dans les territoires palestiniens occupés, décrété en 2009 par les autorités israéliennes, avait pris fin en septembre 2010. Le refus par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, de prolonger ce moratoire sur les constructions de colonies de peuplement avait alors provoqué l'arrêt des pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens.

"La France soutient la relance en cours des négociations israélo-palestiniennes et demande aux parties de s'abstenir de tout geste qui pourrait nuire à ce processus", a conclu le porte-parole adjoint.

Après plus de trois ans d'interruption, les pourparlers directs entre les deux parties ont repris, le 30 juillet dernier, autour d'un repas offert par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, à Washington.