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L’armée israélienne abat une vingtaine de manifestants palestiniens et syriens sur le plateau du Golan

La situation demeurait tendue lundi matin sur le plateau du Golan, où l’armée israélienne avait tiré dimanche sur des manifestants qui célébraient l'anniversaire de la Naksa (défaite arabe de 1967), faisant 23 morts et 35O blessés, selon Damas.

Les autorités israéliennes contestent ce lourd bilan, affirmant n’avoir connaissance que «dix tués et blessés provoqués par des bombes incendiaires lancées par les émeutiers à Kuneitra».

Les manifestants qui tentaient de franchir la ligne de cessez-le-feu, ont été aussitôt la cible de tirs nourris de soldats israéliens postés sur place et ont riposté à coups de pierres. Un médecin a précisé que les tués avaient été «touchés par balles dans la tête et la poitrine»,  indique l’agence syrienne Sana.

La manifestation de dimanche marquait le 44e anniversaire de la défaite arabe lors de la Guerre des Six-Jours, à l'issue de laquelle Israël a conquis le Golan, la Cisjordanie et la bande de Gaza.Le secrétaire général de l'Onu a condamné l'usage de la violence et «appelé toutes les parties à un maximum de retenue et à l'observation stricte des lois humanitaires internationales pour assurer la protection des civils».

Le chef du mouvement chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a salué le "courage" des manifestants. Ils ont adressé un «clair message d'insistance et d'engagement à leur oumma (communauté)», a-t-il dit.

Israël accuse sans surprise Bachar al Assad de provoquer ces affrontements pour détourner l'attention internationale de la répression sanglante des manifestations qui ébranlent son régime depuis la mi-mars. Au moins 1.100 personnes sont mortes en deux mois, selon les estimations des organisations des droits de l'homme.