Damas est la cible quotidienne d’attentats, comme ici le 30 avril dernier. Les raids menés par Israël ce week-end font redouter que la situation ne s’embrase encore davantage dans la région. (Xinhua)

Syrie : Les raids menés par Israël ont été meurtriers

Au moins 42 soldats syriens ont été tués lors des raids menés par Israël ce week-end, a rapporté une ONG. Selon la même source, le sort d’une centaine de soldats reste inconnu. 

La Syrie a assuré être déterminée à riposter à ces attaques israéliennes. "La Syrie répondra à l'agression israélienne mais choisira le moment pour le faire. Cela ne se produira peut-être pas immédiatement car Israël est en état d'alerte. Nous allons attendre, mais nous répondrons", a ainsi affirmé à l'AFP un responsable syrien. 

Vendredi et dimanche, Israël a mené deux raids aériens en Syrie. Tel-Aviv avait alors déclaré que les frappes visaient des dépôts d’armes iraniennes destinées au Hezbollah

Mais l’Iran a nié la présence des ses armes sur ces sites et  a assuré que ces raids provoqueraient "des événements graves dans la région, dont les Etats-Unis et le régime sioniste ne sortiront pas gagnants".

 

Le risque d’une propagation

La crainte d’une escalade est grande dans la région. L’ONU, la Russie, et l’Union Européenne ont exprimé leurs inquiétudes, le danger principal étant que le conflit se répande dans des pays voisins, en particulier au Liban

Les Etats-Unis, quant à eux avaient estimé que l’attitude d’Israël était “justifiée”, considérant que l’état hébreu tente de "se protéger contre le transfert d'armes sophistiquées à des organisations terroristes comme le Hezbollah".

Pour faire face à d’éventuelles représailles, Israël a déployé deux batteries anti-missiles dans le nord du pays, a fermé l’espace aérien dans cette zone jusqu’à ce soir, et a renforcé la sécurité autour de ses ambassades. 

Les raids de ce week-end portent à trois le nombre d’attaques lancées par Israël contre la Syrie. Le 30 janvier dernier, un raid avait atteint un centre de recherches scientifiques à Jamraya, également visé par l’attaque d’hier.