Grèce : Le FMI n'est plus indispensable pour sauver le pays
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«Le FMI n’est, d’un point de vue économique, plus nécessaire à une stabilisation de la Grèce. C’est un problème que les Européens peuvent résoudre seuls», a déclaré Ewald Nowotny dans une interview accordée au quotidien autrichien Die Presse.
Les négociations entre le gouvernement grec et ses créanciers ont repris cette semaine à Athènes. La BCE est une des quatre institutions créancières de la Grèce avec la Commission européenne, le FMI, et le fonds de soutien de la zone euro (MES). Pour le moment, la participation de la BCE au troisième plan d’aide fait débat.
Pourtant, les négociations n'ont pas été faciles. Selon les révélations du site Wikileaks, publiées la semaine dernière, deux hauts responsables du FMI faisaient part de leurs inquiétudes quant à la lenteur des négociations avec Athènes, aux réticences européennes (surtout allemandes) à envisager une réduction de la dette grecque. La Commission européenne, jugée trop complésante envers la Grèce, est aussi pointée du doigt.
Le FMI prospère lorsque le monde va mal
Les tensions lors des négociations se sont aussi faites sentir après la publication d’une interview de Christine Lagarde, la chef du FMI réélue en février pour cinq ans, qu’elle avait donnée en 2012 à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Elle y admettait que le Fonds monétaire international prospérait dans les périodes où le monde «allait mal» et que pour considérer l’action du FMI comme «soutenable», ce fonds devait être «très proche de sa clientèle de base». Elle a aussi ajouté que «lorsque le monde allait bien et qu’il y avait des années de croissance» comme il était en 2006 – 2007, ces années étaient dures pour le FMI, «financièrement, mais pas seulement».