La Grèce aurait embauché 70 000 fonctionnaires, en violation de l'accord avec la Troïka
Par yazPublié le
Selon l’hebdomadaire To Vima, la Grèce serait passée outre l’accord avec l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) en embauchant 70 000 fonctionnaires en 2010-2011, et 12 000 personnes dans les collectivités locales.
Le magazine To Vima cite un rapport interne de la mission permanente de la Troïka (UE, BCE et FMI), et un autre établi par l'ex-ministre des Finances, George Zannias.
Le porte-parole de la Commission européenne pour les affaires économiques et monétaires, Amadeu Altafaj Tardio, a toutefois démenti lundi 25 juin, assurant lors d'une conférence de presse à Bruxelles, que la Troïka n'a rendu aucun rapport sur ce sujet.
Le nouveau gouvernement grec a également dément.
120 conseillers au service de Papandréou...
L’hebdomadaire cite une source anonyme qui explique « pendant que le gouvernement passait des lois réduisant le nombre de fonctionnaires, il en faisait rentrer par la fenêtre »
Selon To Vima, un proche de l'ancien Premier ministre s'exprime également, sous couvert d'anonymat : « Georges Papandréou le premier donnait le mauvais exemple. Il avait, à lui seul, 120 conseillers ! Et ses 45 ministres n'arrêtaient pas d'embaucher du personnel pour des raisons politiques. Il fallait apaiser les tensions sociales en offrant des postes à ceux que l'on appelait 'les enfants du Parti socialiste'. Une tradition lancée par son propre père dans les années 1980. »
Athènes s'était engagée à une réduction drastique du nombre de fonctionnaires en échange d'une aide financière massive de l'Union européenne et du FMI.
En deux ans, cet apport financier a représenté 347 milliards d'euros : deux prêts de 110 et 130 milliards, et un effacement de dette de 107 milliards. L'équivalent d'une fois et demi le PIB de la Grèce, et de 31 000 euros par habitant.
Ces révélations tombent plutôt mal au moment où la Grèce entend renégocier avec la Troïka les conditions du plan d’aide.