L’auteur de "Métronome" dans le collimateur des élus communistes de Paris
Par N.TPublié le
L’ouvrage du comédien Lorànt Deutsch,"Métronome", publié en 2009 et consacré à l’histoire de Paris est sévèrement critiqué par les élus communistes et du Parti de gauche de la capitale, rapporte Le Figaro.
Selon Alexis Corbière, Conseiller de Paris, historien dans un lycée professionnel et secrétaire national du Parti de gauche, le livre contiendrait «de nombreuses erreurs, des affabulations, des inventions historiques».
Il offrirait en outre une lecture «idéologique très discutable», estime-t-il.
«Les révolutionnaires sont présentés comme des brutes, la Commune est passée sous silence, le Louvre y est vieilli de sept siècles, égrène-t-il. Il y a encore un passage absurde sur Robespierre arrachant deux poils de barbe à la dépouille d'Henri IV exhumée à Saint-Denis! Tout ceci n'est que nostalgie de l'Ancien Régime et camelote historique.»
Les élus mettent surtout en cause le fait qu'un ouvrage «à prétention artistique» soit transformé en outil pédagogique et promu par la Mairie comme tel. Ils ont donc décidé d’ouvrir le débat lors du prochain Conseil.
1,3 millions d’exemplaires…
Les élus n’en reconnaissent pas moins le caractère ludique du livre, son succès commercial et la passion de l’auteur pour Paris.
«Des conférences basées sur les travaux du comédien ont même été organisées dans des écoles parisiennes», s'indigne Alexis Corbière.
La Mairie se défend: «Nous n'avons jamais considéré que le Métronome était un livre d'histoire et aucun cours autour du Métronome n'a été donné par l'auteur dans un établissement municipal. Et si nous avons décoré Lorànt Deutsch de la médaille vermeil en 2010, c'est surtout pour son parcours. Le comédien a débuté sa carrière au Théâtre de Mouffetard et c'est, en outre, un authentique amoureux de Paris.»
Si ni l'auteur ni l'éditeur Michel Lafont n'ont souhaité s'exprimer sur le sujet, certains défenseurs du Métronome s'interrogent toutefois en aparté sur la finalité de «cette vaine polémique ourdie par des historiens ultragauchistes dénonçant la prétendue subjectivité royaliste et donc droitière du comédien. C'est un royaliste avoué, mais au sens parlementaire et social», corrigent-ils, écrit Le Figaro.
Métronome s'est déjà écoulé à plus de 1,3 million d'exemplaires, auxquels s'ajoutent les 400.000 copies de la version illustrée.