Marseille : les bons moments du MUCEM du 10 au 15 décembre
Par N.TPublié le
Mercredi 10 et jeudi 11 décembre
LE FESTIVAL DE LA MÉDITERRANÉE EN IMAGES, PRIMED, S'INVITE AU MUCEM
Consacré aux œuvres audiovisuelles traitant de sujets relatifs à la culture, au patrimoine, à l'histoire, aux sociétés et à la vie des hommes et des femmes des pays méditerranéens, le festival PriMed déroule sa 18e édition jusqu'au 13 décembre, dont deux soirées au MuCEM. L'occasion de voir quatre films en compétition et de voter pour le Prix du Public remis le 12 décembre à la Villa Méditerranée.
En partenariat avec le CMCA, organisateur du PriMed
> Mercredi 10 décembre
Quivir de Manutrillo (Espagne, 2014, 58')
Les uns sont andalous, les autres marocains : tous sont leveurs de liège. 150 km les séparent : d'un côté l'Europe, de l'autre l'Afrique. Mais au delà du détroit de Gibraltar, des kilomètres et des différences culturelles, les deux communautés partagent beaucoup plus de similitudes qu'ils ne l'imaginent...
19h30 - Projection à l'Auditorium
Entrée libre
suivi de
Le droit au baiser de Camille Ponsin (France, 2013, 52')
Sans voile ni tabou, le film aborde le thème de la sexualité en Turquie, une question essentielle et triviale comme celles, fondamentales, de la condition féminine dans les pays du bassin méditerranéen et de la soif de liberté des jeunes générations.
21h15 - Projection à l'Auditorium
Entrée libre
> Jeudi 11 décembre
Electro Chaabi de Hind Meddeb (France/Égypte, 2013, 1h17)
Dans les bidonvilles du Caire, la jeunesse danse au son de l'électro chaabi, une nouvelle musique qui mélange chanson populaire, beats électro et freestyles scandés à la manière du rap. Bien plus qu'un phénomène musical, un exutoire salutaire pour une jeunesse brimée par les interdits imposés par la société égyptienne.
19h - Projection à l'Auditorium
Entrée libre
suivi de
Les Enfants de l'ovale de Grégory Fontana et Rachid Oujdi (France, 2012, 55')
Avec l'arrivée du rugby, une drôle de révolution ovale s'est emparée des habitants d'une petite commune marocaine. Oubliés de tous, ces hommes et ces femmes dont le quotidien se résume à tenter de survivre, ont trouvé avec le rugby une dignité et un espoir pour l'avenir de leurs enfants. Le sport comme lien social, ouverture sur le monde et promesse de jours meilleurs ?
21h - Projection à l'Auditorium
Entrée libre
>> Les 13 et 14 décembre
« DÉVOREZ DES YEUX ! », CYCLE CINÉMA AUTOUR DE L'EXPOSITION FOOD
Cette semaine, 5 films et 3 thématiques pour goûter aux mille et un plaisirs de la table, et s'interroger sur les phénomènes sociétaux liés à la nourriture... Ce qui se trame et se joue une fois que l'on passe à table !
> Samedi 13 décembre
La boulangère de Monceau d'Éric Rohmer (France, 1963, 26') - « Nourriture des sens »
Avec Barbet Schroeder, Michèle Girardon, Claudine Soubrier Poursuivant une jeune femme de ses assiduités, un étudiant rentre régulièrement dans une boulangerie ; tandis qu'il la recherche, il en rencontre une autre qui accapare son affection, jusqu'au jour où il retrouve la première. Trajectoires physiques et stratégies amoureuses, confusion des sentiments, sensualité... dans le premier des six Contes moraux, tout le cinéma de Rohmer est déjà là !
18h30 - Projection à l'Auditorium
tarif plein 5€ / tarif réduit 3€
suivi de
Les Rites de la table de Francis Warin (France, 1977, 52') - « À table ! »
Basé sur des textes de Roland Barthes, cet essai documentaire se propose d'étudier différents rites de la table et d'en percer la signification à travers plusieurs situations concrètes : repas de fête, repas quotidiens pris en famille, pauses restauroute, restaurants, cafés, cantines scolaires, d'entreprises...
suivi de
L'Ange exterminateur de Luis Buñuel (Mexique/Espagne, 1962, 1h34, VOSTF) - « De la démesure à la disparition »
Avec Silvia Pinal, Enrique Rambal, Claudio Brook
Lors d'une réception chez un notable, un étrange événement se produit : nul ne semble pouvoir partir. Puis les invités commencent à perdre la raison... Chef d'œuvre de violence, de cruauté et d'ironie, ce conte surréaliste est un véritable film-testament où l'on retrouve « tout ce qui fait l'originalité d'une pensée d'un pessimisme ardent et dévastateur". Bref, toutes les obsessions de Buñuel.
20h30 - Projection à l'Auditorium
tarif plein 5€ / tarif réduit 3€
> Dimanche 14 décembre
Que la bête meure de Claude Chabrol (France, 1969, 1h53) - « À table ! »
Avec Jean Yanne, Michel Duchaussoy, Caroline Cellier
Un psycho-polar magistral et un scénario diabolique portés par des interprètes époustouflants ! Pour venger la mort de son fils, tué par un chauffard, l'écrivain Charles Thénier se lance sur la piste du coupable. Il parviendra à retrouver sa trace et devenir un intime de sa famille... Mais l'homme se révèlera un être abject haï de tous. Chabrol, comme à son habitude, pose son regard satirique sur une certaine France poujadiste et petite-bourgeoise.
14h30 - Projection à l'Auditorium
tarif plein 5€ / tarif réduit 3€
suivi de
Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel (France, 1974, 1h43) - « À table ! »
Avec Michael Lonsdale, Adolfo Celli, Jean-Claude Brialy
Une suite de scènes surréalistes enchainées sur le mode de « l'écriture automatique » qui placent les personnages dans des situations incongrues ou totalement ubuesques : un couple trouve « répugnantes » des photos des monuments de Paris, une fillette disparaît tout en restant près de ses parents... Dans la construction du film, chacun est comme un maillon entre l'épisode qu'il a vécu et celui que vont vivre les autres personnages.
17h - Projection à l'Auditorium
tarif plein 5€ / tarif réduit 3€
Le cycle cinéma « Dévorez des yeux ! » se poursuit les week-ends des 20/21 décembre,
3/4 janvier 2015. À suivre...
>> Lundi 15 décembre
BALADE LITTÉRAIRE ET MUSICALE EN HOMMAGE À LA ROMANCIÈRE ALGÉRIENNE TAOS AMROUCHE
Une soirée à l'écoute de Taos Amrouche (1913-1976), première romancière algérienne de langue française et interprète de chants traditionnels berbères de Kabylie, en compagnie de son éditrice Joëlle Losfeld et de l'actrice et metteur en scène Rachida Brakni.
Cette rencontre, conçue et animée par Evelyn Prawidlo, fera revivre l'écriture intimiste et la passion amoureuse (en particulier pour Jean Giono) de Taos Amrouche qui ont été le moteur incandescent de toute sa vie. Une vie consacrée à chanter les mélodies amazigh transmises par sa mère, et à œuvrer à la reconnaissance de la langue berbère. Toute son œuvre littéraire, écrite dans un style vif, est largement inspirée par la tradition orale dont elle était imprégnée, et par son expérience de femme.
19h - Rendez-vous à l'Auditorium
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Evelyn Prawidlo est conseillère littéraire, directrice déléguée du festival Les Correspondances de Manosque et chargée de mission à la Société des gens de lettres.
Soirée proposée dans le cadre du cycle de rencontres et débats « Au comptoir de l'ailleurs » en partenariat avec Books et les Amis du MuCEM.